Immunothérapie du cancer de l’utérus

Dernière révision médicale :

L’immunothérapie aide à renforcer ou à rétablir la capacité du système immunitaire de combattre le cancer. Cela permet de détruire les cellules cancéreuses ou de les empêcher de croître et de se propager.

Certaines personnes atteintes d’un cancer de l’utérus reçoivent une immunothérapie. Si vous recevez une immunothérapie, votre équipe de soins se basera sur ce qu’elle sait relativement au cancer et à votre état de santé pour décider des médicaments, des doses et du calendrier d’administration.

Il est possible que l’immunothérapie soit le seul traitement que vous ayez ou bien on pourrait l’associer à d’autres traitements. Vous pouvez recevoir une immunothérapie pour :

  • détruire les cellules cancéreuses qui restent après la chirurgie et réduire le risque de réapparition (récidive) du cancer de l’utérus (traitement adjuvant);
  • traiter le cancer de l’utérus de stade avancé (stade 3 ou stade 4) ou le cancer qui est réapparu (récidive) après avoir été traité;
  • soulager la douleur ou maîtriser les symptômes d’un cancer de l’utérus de stade avancé ou métastatique (traitement palliatif).

Inhibiteurs de point de contrôle immunitaire

Le système immunitaire s’empêche habituellement d’attaquer les cellules normales en ayant recours à des protéines spécifiques appelées points de contrôle, qui sont fabriquées par certaines cellules du système immunitaire. Les cellules du cancer de l’utérus ont parfois recours à ces points de contrôle pour éviter d’être attaquées par le système immunitaire. Les inhibiteurs de point de contrôle immunitaire sont des médicaments qui bloquent les protéines spécifiques de point de contrôle, permettant ainsi aux cellules immunitaires, telles que les cellules T, de reconnaître, d’attaquer et de détruire les cellules cancéreuses.

Ces médicaments sont des anticorps monoclonaux : ils trouvent un antigène spécifique sur une cellule cancéreuse et s’y fixent.

Le pembrolizumab (Keytruda) est un inhibiteur de point de contrôle immunitaire qui cible la protéine spécifique de point de contrôle PD-1. On pourrait vous proposer le pembrolizumab pour le carcinome de l’endomètre avancé ou récidivant si le cancer n’a pas répondu ou est réapparu après avoir été traité avec un agent chimiothérapeutique à base de platine (comme le carboplatine ou le cisplatine).

Si le cancer est de sous-type moléculaire MMRd (déficit de la réparation des mésappariements), on peut administrer le pembrolizumab seul s’il s’agit d’une récidive du cancer. Si le cancer n’est pas de sous-type moléculaire MMRd, on pourrait vous proposer le pembrolizumab associé au lenvatinib (Lenvima), un médicament pour le traitement ciblé.

On administre le pembrolizumab par une aiguille insérée dans une veine (intraveineuse) toutes les 3 à 6 semaines. Il n’y a pas de norme sur la durée du traitement au pembrolizumab, mais les médecins peuvent vous le faire prendre pendant une période d’au plus 2 ans.

Le dostarlimab-gxly (Jemperli) est un autre inhibiteur de point de contrôle immunitaire qui cible la protéine PD-1. On peut le proposer pour le carcinome de l’endomètre avancé ou récidivant de sous-type moléculaire MMRd, avec l’association chimiothérapeutique composée de carboplatine et de paclitaxel.

Si le cancer n’a pas répondu à un traitement avec un agent chimiothérapeutique à base de platine (comme le carboplatine ou le cisplatine) ou a évolué après avoir été traité, on peut proposer le dostarlimab-gxly seul.

On administre le dostarlimab-gxly par intraveineuse toutes les 3 à 6 semaines. Il n’y a pas de norme sur la durée du traitement au dostarlimab-gxly, mais les médecins peuvent vous le faire prendre pendant une période d’au plus 3 ans.

Le durvalumab (Imfinzi) est un autre inhibiteur de point de contrôle immunitaire qui cible la protéine PD-1. On peut le proposer pour le carcinome de l’endomètre avancé ou récidivant de sous-type moléculaire MMRd, avec l’association chimiothérapeutique composée de carboplatine et de paclitaxel, suivis d’un traitement d’entretien avec le durvalumab seulement.

Effets secondaires de l’immunothérapie

Les effets secondaires de l’immunothérapie dépendent surtout du médicament ou de l’association médicamenteuse, de la dose et de votre état de santé global. Avisez votre équipe de soins si vous éprouvez des effets secondaires que vous croyez liés à l’immunothérapie. Plus tôt vous signalez un problème, plus rapidement on pourra vous dire comment aider à le traiter.

Les effets secondaires courants du traitement du cancer de l’utérus avec des inhibiteurs de point de contrôle immunitaire sont entre autres ceux-ci :

Le dostarlimab-gxly peut également causer des effets secondaires plus graves comme les troubles du foie, les troubles des reins, les troubles du cœur (comme des battements du cœur irréguliers) et des crises d’épilepsie.

Apprenez-en davantage sur l’immunothérapie

Apprenez-en davantage sur l’ immunothérapie. Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur l’immunothérapie à votre équipe de soins.

Les renseignements sur des médicaments spécifiques changent régulièrement. Apprenez-en davantage sur les sources d’information sur les médicaments ainsi que sur les sites où vous pouvez obtenir des renseignements sur des médicaments spécifiques.

Révision par les experts et références

  • Tien Le, MD, FRCSC, DABOG

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