Sarcome de Kaposi
Le sarcome de Kaposi (SK) est un cancer rare qui prend naissance dans les cellules qui tapissent les vaisseaux lymphatiques ou sanguins. Il diffère d’autres sarcomes parce qu’il peut apparaître dans plusieurs parties du corps en même temps.
Le SK se manifeste habituellement sur ou sous la peau. Il peut aussi le faire dans
les ganglions lymphatiques ou les couches de tissu qui tapissent la bouche, le nez,
la gorge et l’anus. Le SK peut également apparaître dans les poumons ou d’autres
parties du tube digestif (tractus
Facteurs de risque @(Model.HeadingTag)>
Voici les principaux facteurs de risque du SK :
- infection à l’herpès-virus humain 8, ou HHV-8 (aussi appelé herpès-virus lié au sarcome de Kaposi, ou HVSK) – virus présent dans la tumeur des personnes atteintes d’un SK lié au sida
- système immunitaire affaibli (immunosuppression)
Types de sarcome de Kaposi @(Model.HeadingTag)>
Il y a 4 types principaux de SK.
Sarcome de Kaposi classique @(Model.HeadingTag)>
Le SK classique est rare. Il apparaît surtout chez les personnes âgées d'origine méditerranéenne, moyen-orientale ou est-européenne. Il affecte plus les hommes que les femmes.
Le SK classique se développe lentement. En général, on l’observe seulement dans la peau, en particulier des jambes, des chevilles et de la plante des pieds. Mais il peut se propager au tube digestif, aux ganglions lymphatiques et à d’autres organes. Chez certaines personnes atteintes d’un SK classique, un cancer secondaire apparaît, le plus souvent un lymphome non hodgkinien.
Sarcome de Kaposi africain @(Model.HeadingTag)>
Le SK africain est aussi appelé SK endémique. On l’observe dans certaines régions de l'Afrique, près de l'équateur. Il affecte surtout les jeunes adultes de sexe masculin.
Le SK africain peut se développer lentement comme le SK classique, mais il existe également une forme qui croît très rapidement (agressif). En plus de causer des tumeurs cutanées, le SK africain peut envahir les tissus sous la peau (tissus sous-cutanés) et les os.
L'une des formes du SK africain apparaît fréquemment chez le jeune enfant. Il prend naissance dans les ganglions lymphatiques et d'autres organes. Il a tendance à engendrer un pronostic très sombre.
Symptômes @(Model.HeadingTag)>
En général, le SK apparaît d’abord sur la peau. Les signes ou symptômes du SK sont entre autres ceux-ci :
- masses, plaques ou bosses sur la peau qui sont souvent, rouges, violettes ou brunes
- plaques ou bosses dans la bouche ou la gorge
- chevilles et pieds enflés qui peuvent être douloureux
- ganglions lymphatiques enflés
- saignement du tube digestif, comme du sang dans les selles
- douleur à l’abdomen
- diarrhée
- difficulté à respirer
- fièvre
- perte de poids
Diagnostic @(Model.HeadingTag)>
Le processus diagnostique du SK débute habituellement par une visite à votre médecin de famille. Il vous questionnera sur les symptômes que vous éprouvez et il vous fera un examen physique. En se basant sur ces informations, il pourrait vous diriger vers un spécialiste ou vous prescrire des examens afin de vérifier la présence d'un SK ou d’autres problèmes de santé. On peut faire les examens suivants :
- biopsie, comme une biopsie à l’emporte-pièce ou une biopsie chirurgicale;
- radiographie pulmonaire;
- tomodensitométrie (TDM);
- endoscopie, comme une coloscopie ou une bronchoscopie.
Stades et catégories de risque @(Model.HeadingTag)>
La stadification décrit ou classe un cancer en fonction de la quantité de cancer présente dans le corps et de son emplacement lors du diagnostic initial. C’est ce qu’on appelle souvent l’étendue du cancer. Votre équipe de soins a recours au stade pour planifier votre traitement et prévoir l’issue (votre pronostic).
Il existe un système de stadification pour le SK lié au sida qui a été élaboré par le AIDS Clinical Trials Group. Il se base sur 3 facteurs :
- emplacement du SK dans le corps – seulement dans la peau et les ganglions lymphatiques ou répandu dans tout le corps
-
santé du système immunitaire – nombre élevé ou faible de cellules CD4
(type de
lymphocyte ) dans le sang - étendue de la maladie dans le corps – symptômes et maladie qui affectent tout le corps, comme la fièvre, des sueurs nocturnes ou des infections
Les médecins déterminent alors si le SK est à mauvais risque ou à bon risque en fonction de ces facteurs.
Traitements @(Model.HeadingTag)>
Le SK diffère d’autres sarcomes des tissus mous, c’est pourquoi on le traite différemment. Quand votre équipe de soins décide quels traitements vous proposer, elle prend les éléments suivants en considération:
- le type de SK
- si le SK n’est présent quand dans une certaine région (maladie locale) ou dans de nombreuses parties du corps (maladie généralisée)
- efficacité de votre système immunitaire
- votre état de santé général
Traitements des infections et gestion de l’immunosuppression @(Model.HeadingTag)>
Une partie importante du traitement du SK consiste à traiter toutes les
infections et à gérer l’
Le traitement antirétroviral combiné (TARc) est une association de médicaments qu’on administre pour traiter le VIH. C’est également le premier traitement auquel on a recours pour le SK lié au sida. Il arrive que le TARc soit le seul traitement nécessaire ou bien on peut l’associer à une chimiothérapie.
L’ arrêt du traitement immunosuppresseur peut être la première étape du traitement du SK chez les greffés. Il arrive que les symptômes du SK chez les greffés s’atténuent si on cesse d’administrer les médicaments immunosuppresseurs ou si on en réduit la dose, mais cela peut accroître le risque de rejet de l’organe.
Les antibiotiques permettent de traiter et de prévenir les infections bactériennes.
Chirurgie @(Model.HeadingTag)>
On peut avoir recours à la chirurgie pour enlever de petites régions de la peau affectées par le SK, en particulier quand il est classé à bon risque. On peut pratiquer les types suivants de chirurgie.
L’ excision chirurgicale consiste à enlever le cancer ainsi qu’un peu de tissu normal tout autour.
Lors du curetage et de l’électrodessication, on utilise un instrument tranchant appelé curette pour gratter le cancer. On traite ensuite la région avec un courant électrique afin de détruire toutes les cellules cancéreuses qui restent.
La cryochirurgie a recours au froid extrême pour geler et détruire du tissu. Apprenez-en davantage sur la cryochirurgie.
Radiothérapie @(Model.HeadingTag)>
En radiothérapie externe, on utilise un appareil pour diriger un faisceau de rayons vers la région de la peau et une petite quantité de tissus voisins. On peut y avoir recours pour traiter une ou quelques tumeurs cutanées d’une région spécifique. Dans certains cas, on peut aussi l’administrer pour contrôler une maladie plus répandue.
Apprenez-en davantage sur la radiothérapie.
Traitement topique @(Model.HeadingTag)>
Pour le traitement topique, on a recours à un gel ou à une crème pour appliquer les médicaments directement sur la peau. L’alitrétinoïne (Panretin) est un traitement topique dont on peut se servir pour le SK de la peau lié au sida.
Chimiothérapie @(Model.HeadingTag)>
En chimiothérapie, on a recours à des médicaments anticancéreux, ou cytotoxiques, pour détruire les cellules cancéreuses. On l’administre habituellement sous forme de traitement systémique, ce qui signifie que les médicaments circulent dans le sang pour atteindre et détruire les cellules cancéreuses dans tout le corps. Voici des agents chimiothérapeutiques qu’on administre seuls ou en association pour traiter le SK :
- doxorubicine liposomale pégylée (Caelyx)
- paclitaxel (Taxol)
- docétaxel (Taxotere)
- vinorelbine (Navelbine)
- gemcitabine (Gemzar)
- bléomycine (Blenoxane)
- étoposide (Vepesid, VP-16)
- vinblastine
- vincristine (Oncovin)
Il est possible qu’on injecte une petite quantité d’un agent chimiothérapeutique directement dans la tumeur cutanée afin de détruire les cellules cancéreuses, ce qu’on appelle chimiothérapie intralésionnelle. On utilise le plus souvent la vinblastine.
Apprenez-en davantage sur la chimiothérapie.
Immunothérapie @(Model.HeadingTag)>
L'immunothérapie a recours à des médicaments pour aider le système immunitaire à combattre les cellules cancéreuses. Il arrive qu’on administre seulement une immunothérapie ou qu’on l’associe à une chimiothérapie pour un SK lié au sida. Les médicaments immunothérapeutiques qu’on peut utiliser sont entre autres l’interféron alpha 2a, l’interféron alpha 2b et l’interleukine 12.
Apprenez-en davantage sur l’ immunothérapie.
Traitement ciblé @(Model.HeadingTag)>
Le traitement ciblé a recours à des médicaments pour cibler des molécules spécifiques, comme des protéines, présentes à la surface ou à l’intérieur des cellules cancéreuses dans le but d’interrompre la croissance et la propagation du cancer tout en limitant les dommages aux cellules normales. On l’administre parfois à certaines personnes atteintes d’un SK lié au sida. Les médicaments ciblés employés sont entre autres l’imatinib (Gleevec) et le bévacizumab (Avastin).
Apprenez-en davantage sur le traitement ciblé.
Pour avoir plus de détails sur des médicaments spécifiques, consultez la section Sources d’information sur les médicaments.