Risques de cancer de la vessie

Dernière révision médicale :

Certains comportements, substances ou états peuvent affecter votre risque, ou probabilité, d’avoir le cancer. Il y a des choses qui font augmenter votre risque alors que d’autres le font diminuer. La plupart des cancers sont attribuables à de nombreux risques. Mais le cancer apparaît parfois chez des personnes qui ne présentent aucun risque.

Le fait de fumer du tabac est le plus important risque de cancer de la vessie.

Le risque d'avoir un jour un cancer de la vessie augmente avec l'âge. Ce type de cancer se manifeste habituellement chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Le cancer de la vessie est plus fréquent chez les Blancs, et les hommes en sont plus souvent atteints que les femmes.

Les éléments qui suivent peuvent accroître ou réduire votre risque de cancer de la vessie. Vous pouvez faire certaines choses pour réduire votre risque et aider à vous protéger du cancer.

Fumer du tabac

Arsenic

Contact avec des produits chimiques au travail

Acides aristolochiques

Opium

Chimiothérapie antérieure

Radiothérapie antérieure

Irritation chronique de la vessie

Antécédents personnels de cancer des voies urinaires

Anomalies congénitales de la vessie

Syndrome de Lynch

Fumer du tabac

Fumer du tabac accroît votre risque de cancer de la vessie. Le tabac sous toutes ses formes – cigarettes, cigares, pipes et tabac sans fumée – accroît votre risque. Plus vous fumez et plus vous fumez longtemps, plus votre risque est élevé. Après que vous avez cessé de fumer, le risque d’avoir un cancer de la vessie diminue avec le temps.

Apprenez-en davantage sur les façons de vivre sans fumée.

Arsenic

L’arsenic est une substance présente dans la nature. Il arrive que l’eau potable soit contaminée par une forte concentration d’arsenic, ce qui accroît le risque de cancer de la vessie. L’arsenic peut provenir de sources naturelles, comme la roche et le sol, ou de certains types d'usines d'exploitation minière, de fusion ou de fabrication.

Apprenez-en davantage sur l’arsenic et le cancer.

Contact avec des produits chimiques au travail

Les personnes qui travaillent dans les industries suivantes risquent davantage d’être atteintes du cancer de la vessie :

  • peinture professionnelle;
  • fabrication de caoutchouc;
  • production d’aluminium et de métaux;
  • fabrication de textiles et de colorants;
  • transport.

Cette hausse du risque est liée à l’exposition à certains produits chimiques. Votre risque est particulièrement élevé si vous êtes exposé aux amines aromatiques, dont la 2-naphthylamine, la benzidine, le 4-aminobiphényle et l’o-toluidine. Une exposition aux hydrocarbures aromatiques polycycliques, au mercapto-2 benzothiazole ainsi qu’aux produits chimiques servant à la production de fuchsine (colorant magenta) fait aussi augmenter le risque de cancer de la vessie.

Les personnes qui travaillaient dans le domaine de la coiffure avant 1980 pourraient avoir été exposées au 4-aminobiphényle et à l’o-toluidine présents dans les colorants capillaires permanents. Ces substances n’entrent plus dans la composition des colorants capillaires.

Les personnes qui fument du tabac et qui sont exposées à ces produits chimiques au travail risquent encore plus d'être atteintes d'un cancer de la vessie.

Apprenez-en davantage sur ce que vous pouvez faire pour travailler en toute sécurité.

Acides aristolochiques

Les acides aristolochiques sont présents naturellement dans plusieurs types de plantes. On peut avoir recours à ces plantes en médecine traditionnelle chinoise pour traiter l’arthrite et d’autres maladies causées par une inflammation.

Les personnes qui prennent des produits à base de plantes médicinales contenant des acides aristolochiques risquent davantage d’avoir un cancer de la vessie ainsi que des dommages aux reins.

Opium

Utilisé en médecine pour soulager la douleur, l’opium est une substance qui crée une forte dépendance. Il s’agit aussi d’une drogue interdite. La consommation d’opium accroît votre risque de développer un cancer de la vessie.

Chimiothérapie antérieure

Les personnes qui ont été traitées avec les agents chimiothérapeutiques appelés cyclophosphamide (Procytox) ou ifosfamide risquent davantage d’avoir la vessie irritée, ce qui accroît la probabilité qu'un cancer de la vessie apparaisse.

Pour aider à protéger la vessie, il est important de boire beaucoup de liquides lorsqu’on est traité avec de la cyclophosphamide ou de l’ifosfamide. Les médecins administrent parfois d’autres médicaments pour aider à protéger la vessie de l'irritation.

Radiothérapie antérieure

Une personne qui a reçu une radiothérapie à l’abdomen ou au bassin risque davantage d’être atteinte d’un cancer de la vessie. Une personne qui est exposée à des rayonnements au travail ou qui a survécu à une bombe atomique ou à un accident nucléaire est aussi plus à risque d’avoir le cancer de la vessie.

Irritation chronique de la vessie

Si vous avez souvent la vessie irritée, ou si l’irritation dure longtemps, vous risquez davantage d’avoir le cancer de la vessie. L’irritation chronique de la vessie peut être causée par une inflammation ou une blessure. L'inflammation peut être provoquée par des calculs vésicaux ou des infections chroniques de la vessie.

Le Schistosoma haematobium (S. haematobium) est un ver parasite qui infecte la vessie et qui cause de l’inflammation, qu’on appelle schistosomiase ou bilharziose. Ce type d’infection de la vessie apparaît le plus souvent dans les pays en développement. L’infection chronique au S. haematobium accroît le risque de cancer de la vessie.

La blessure à la vessie peut être causée par une sonde qui reste en place longtemps, ce dont certaines personnes ont besoin pour les aider à vider leur vessie.

Antécédents personnels de cancer des voies urinaires

Être atteint d’un cancer de n’importe quelle partie des voies urinaires accroît le risque qu’une autre tumeur apparaisse dans les voies urinaires, dont la vessie.

Anomalies congénitales de la vessie

Une anomalie de l’ouraque et l'exstrophie sont des anomalies congénitales rares qui font augmenter le risque de cancer de la vessie.

L' ouraque relie le nombril à la vessie. Il apparaît chez le fœtus et demeure sous la forme d’un cordon mince de tissu fibreux chez l’adulte. L’ouraque peut devenir cancéreux si un kyste se forme le long de ce cordon ou s’il reste partiellement ouvert.

L' exstrophie apparaît lorsque la peau, le muscle et le tissu conjonctif situés devant la vessie ne se referment pas complètement lors du développement, ce qui laisse une ouverture dans la paroi de la vessie. L'intérieur de la vessie risque ainsi d'être exposé à des microorganismes. Cette exposition peut engendrer des infections chroniques, qui font augmenter le risque de cancer de la vessie. Les médecins traitent l’exstrophie dès qu’ils la détectent, mais les personnes qui naissent avec cette anomalie congénitale risquent davantage d’avoir un jour un cancer de la vessie.

Syndrome de Lynch

Le syndrome de Lynch est un trouble héréditaire qui entraîne la formation d’un grand nombre de polypes sur le revêtement du colon et du rectum, mais en quantité moindre que dans le cas de la polypose adénomateuse familiale (PAF). Le syndrome de Lynch est aussi appelé cancer colorectal héréditaire sans polypose, ou HNPCC.

On distingue 2 types de syndrome de Lynch. Le type A accroît le risque de cancer colorectal, tandis que le type B accroît le risque de plusieurs cancers, dont le cancer colorectal, d’autres cancers de l’appareil digestif et des cancers des voies urinaires, comme le cancer de la vessie.

Risques possibles

On a établi un lien entre les éléments qui suivent et le cancer de la vessie, mais on ne possède pas suffisamment de preuves pour affirmer qu'ils sont des risques. On doit faire plus de recherches.

  • sous-produits de la désinfection

  • antécédents familiaux de cancer de la vessie
  • pollution de l’air extérieur
  • pesticides
  • gaz d’échappement de moteur diésel
  • certains médicaments, comme la phénacétine et le pioglitazone
  • consommation insuffisante de fruits et de légumes
  • inactivité physique

Aucun lien avec le cancer de la vessie

Des recherches importantes ne révèlent aucun lien entre le cancer de la vessie et l’alcool, les édulcorants artificiels ou le café.

Comprendre votre risque de cancer

Afin de prendre les bonnes décisions pour vous, posez des questions sur les risques à votre médecin. Renseignez-vous sur les façons de prévenir le cancer et de réduire votre risque.

Révision par les experts et références

  • Canadian Cancer Society | Société canadienne du cancer
  • Di Lorenzo G, Federico P, De Placido S, Buonerba C. Increased risk of bladder cancer in critical areas at high pressure of pollution of the Campania region in Italy: A systematic review. Critical Reviews in Oncology Hematology. 2015.
  • Wischhusen JW, Ukaegbu C, Dhingra TG, Uno H, Kastrinos F, Syngal S, et al. Clinical factors associated with urinary tract cancer in individuals with Lynch syndrome. Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention. 2020. https://cebp.aacrjournals.org/content/29/1/193.
  • Grosse Y, Loomis D, Guyton KZ, El Ghissassi F, Bouvard V, Benbrahim-Talla L, Mattock H, Straif K. Carcinogenicity of some industrial chemicals. Lancet Oncology. 2016.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 100A: Pharmaceuticals: A Review of Human Carcinogens. 2012. https://publications.iarc.fr/118.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 100A-23: Plants Containing Aristolochic Acid. 2018. https://monographs.iarc.who.int/wp-content/uploads/2018/06/mono100A-23.pdf.
  • IARC monographs evaluate the carcinogenicity of opium consumption. International Agency for Research on Cancer, World Health Organization. IARC Press Releases. France: 2020.
  • Sheikh M, Shakeri R, Poustchi H, Poushams A, Etemadi A, et al. Opium use and subsequent incidence of cancer: results from the Golestan Cohort Study. Lancet Global Health. 2020: 8:e649–60. https://www.thelancet.com/pdfs/journals/langlo/PIIS2214-109X(20)30059-0.pdf. September 15, 2021.
  • Silverman DT, Koutros S, Figueroa JD, Prokunina-Olsson L, Rothman N. Bladder cancer. Thun MJ, Linet MS, Cerhan JR, Haiman CA Schottenfeld D, eds.. Schottenfeld and Fraumeni Cancer Epidemiology and Prevention. 4th ed. New York, NY: Oxford University Press; 2018: 52.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 84: Some Drinking Water Disinfectants and Contaminants, Including Arsenic. France: World Health Organization; 2004.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 61: Schistosomes, Liver Flukes and Helicobacter pylori. 1994. http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol61/mono61.pdf.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 26: Some antineoplastic and immunosuppressive agents. 1988. http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol1-42/mono26.pdf.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 98: Painting, Firefighting and Shiftwork. 2010. http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol98/mono98.pdf.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 90: Some Non-Heterocyclic Polycyclic Aromatic Hydrocarbons and Some Related Exposures. 2010. http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol92/mono92.pdf.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 100A: Pharmaceuticals - A Review of Human Carcinogens. 2012. http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol100A/mono100A.pdf.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 100C: Arsenic, Metals, Fibres and Dusts: A Review of Human Carcinogens. 2012. http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol100C/mono100C.pdf.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 100D: Radiation: A Review of Human Carcinogens. 2011. http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol100D/mono100D.pdf.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 100E: Personal Habits and Indoor Combustions. 2012. http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol100E/mono100E.pdf.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 100F: Chemical Agents and Related Occupations: A Review of Human Carcinogens. 2012. http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol100F/index.php.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 101: Some Chemicals Present in Industrial and Consumer Products, Food and Drinking-Water. 2012. http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol101/mono101.pdf.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 105: Diesel and Gasoline Engine Exhausts and Some Nitroarenes. 2013. http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol105/mono105.pdf.
  • International Agency for Research on Cancer (IARC). Volume 108: Some Drugs and Herbal Products. 2014. http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol108/index.php.
  • Kamangar F, Shakeri R, Malekzadeh R, Islami F. Opium use: an emerging risk factor for cancer?. Lancet Oncology. 2014.
  • Kogevinas M, Montserrat G, and Trichopoulos D. Urinary bladder cancer. Adami, H.-O., Hunter, D., & Trichopoulos, D. Textbook of Cancer Epidemiology. 2nd ed. Oxford: Oxford University Press; 2008: 573-596.
  • Koutros S, Silverman DT, Alavanja MC, Andreotti G, Lerro CC, Heltshe S, Lynch CF, et al. Occupational exposure to pesticides and bladder cancer risk. International Journal of Epidemiology. 2015.
  • Lewis JD, Habel LA, Quesenberry CP, Strom BL, Peng T, Hedderson MM, Ehrlich SF, et al. Pioglitazone use and risk of bladder cancer and other common cancers in persons with diabetes. JAMA. 2015.
  • Loomis D, Guyton KZ, Grosse Y, Lauby-Secretan B, El Ghissassi F, Bouvard V, et al. Carcinogenicity of drinking coffee, mate, and very hot beverages. Lancet Oncology. 2016.
  • Mackenzie TA, Zaha R, Smith J, Kargas MR, Morden NE. Diabetes pharmacotherapies and bladder cancer: a medicare epidemiologic study. Diabetes Therapy. 2016.
  • Noguchi JL, Liss MA, Parsons JK. Obesity, physical activity and bladder cancer. Current Urology Reports. 2015.
  • Poon SL, Huang MN, Choo Y, McPherson JR, Yu W, Heng HL, et al. Mutation signatures implicate aristolochic acid in bladder cancer development. Genome Medicine. 2015.
  • Sun JW, Zhao LG, Yang Y, Ma X, Wang YY, Xiang YB. Obesity and risk of bladder cancer: a dose-response meta-analysis of 15 cohort studies. PLoS One. 2015.
  • Turati F, Bosetti C, Polesel J, Zucchetto A, Serraino D, Montella M, Libra, M, et al. Coffee, tea, cola, and bladder cancer risk: dose and time relationships. Urology. 2015.
  • Turati F, Pelucchi C, Galeone C, Decarli A, La Vecchia C. Personal hair dye use and bladder cancer: a meta-analysis. Annals of Epidemiology. 2014.
  • World Cancer Research Fund and American Institute for Cancer Research. Continuous Update Project Report: Diet, Nutrition, Physical Activity and Bladder Cancer. 2015. http://wcrf.org/bladder-cancer-2015.
  • Wu W, Ton Y, Zhao Q, Yu G, Wei X, Lu Q. Coffee consumption and bladder cancer: a meta-analysis of observational studies. Scientific Reports. 2015.
  • Zhang H, Jiang D, Li X. Use of nonsteroidal anti-inflammatory drugs and bladder cancer risk: a meta-analysis of epidemiologic studies.. PLoS One. 2013.

Non-responsabilité médicale

L'information fournie par la Société canadienne du cancer ne saurait remplacer le lien qui vous unit à votre médecin. Nos renseignements sont d’ordre général; avant de prendre toute décision de nature médicale ou si vous avez des questions concernant votre état de santé personnel, assurez-vous de parler à un professionnel de la santé qualifié.

Nous faisons le maximum pour que les renseignements que nous diffusons soient toujours exacts et fiables, mais nous ne pouvons garantir leur exhaustivité, pas plus que l’absence totale d’erreur.

La Société canadienne du cancer n’assume aucune responsabilité quant à la qualité des renseignements ou des services offerts par d'autres organismes mentionnés sur cancer.ca, pas plus qu’elle ne cautionne un service, un produit, un traitement ou une thérapie en particulier. 


1-888-939-3333 | cancer.ca | © 2024 Canadian Cancer Society