Annie Lemieux est aujourd’hui en rémission d’un cancer de l’utérus, malgré un pronostic initial ne lui laissant que six à neuf mois à vivre.
À 48 ans, Annie Lemieux, travailleuse de la santé à Saint-Hyacinthe (Québec) et mère de deux adolescents, apprend que ses jours sont comptés alors qu’elle est atteinte d’un carcinome de l’endomètre de haut grade. Six mois de chimiothérapie et une hystérectomie n’ont pas suffi à éliminer son cancer de l’utérus.
Contre toute attente, elle est aujourd’hui en rémission grâce à un nouveau protocole d’immunothérapie, combiné à de la chimiothérapie.
« C’est un miracle, explique Annie. L’oncologue ne croyait pas que je pouvais guérir de mon cancer. L’immunothérapie devait seulement prolonger ma vie de quelques mois. »
Des règles et des maux de ventre inquiétants @(Model.HeadingTag)>
En 2020, Annie commence à ressentir de fortes douleurs au ventre.
Ses règles sont abondantes, presque quotidiennes, et lui donnent peu de répit. Sa médecin de famille croit qu’elle est en préménopause ou en dépression majeure.
« Ça faisait un an que j’avais mal au ventre. Je tombais souvent dans les pommes parce que j’avais trop de douleurs. », explique celle qui essayait de maintenir les apparences et de fonctionner malgré tout au quotidien.
À bout de souffle, Annie se rend aux urgences le 12 mars 2021 pour supplier les médecins de trouver la cause de ses douleurs. C’est le jour de son anniversaire.
« Les médecins croyaient que j’avais une infection à l’utérus, mais les antibiotiques n’ont pas calmé la douleur. L’échographie n’a pas été concluante. J’ai enfin pu recevoir le bon diagnostic grâce à une biopsie : un carcinome de l’endomètre de haut grade. »

Garder la tête haute malgré un pronostic dévastateur @(Model.HeadingTag)>
Le 2 mai 2021, Annie est opérée d’urgence au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) pour se faire retirer son utérus.
« J’avais une masse de 21,5 cm de diamètre. Après l’opération, je n’ai plus jamais eu mal au ventre. »
Elle perd aussi ses cheveux en subissant des traitements de chimiothérapie agressifs pendant six mois, qui ont malheureusement échoué.
« Mon cancer a progressé au lieu de régresser. C’était une récidive. Mon oncologue me donnait une espérance de vie de six à neuf mois. Je n’ai pas vraiment réagi au pronostic avant aujourd’hui, dit-elle avec émotion. J’ai toujours été de bonne humeur. Je ne voulais pas mourir dans la colère. J’ai gardé mon sourire et la tête haute. »
Son oncologue lui propose de participer à un protocole de recherche afin de prolonger sa vie de quelques mois : 35 traitements d’immunothérapie, combinés à de la chimiothérapie par voie orale. Ils permettent à son système immunitaire de combattre plus efficacement les cellules cancéreuses, mais causent des effets secondaires importants qui l’affaibliront durablement mais grâce auxquels elle est en vie.
« C’est maintenant que je me sens épuisée. Je ne pensais pas que j’allais rester autant hypothéquée. C’est dur de ne plus être active comme avant. Je dois me battre tous les jours pour rester debout », confie-t-elle.
Une rémission inespérée @(Model.HeadingTag)>
Le 6 septembre 2023, Annie apprend qu’elle est officiellement en rémission.
« C’est vraiment un miracle. On dirait que je ne le réalise pas encore, explique-t-elle. J’avais fait mes arrangements funéraires même si, au fond de moi, je ne croyais pas vraiment que j’allais mourir. Je continuais à foncer dans la vie. »
Depuis, Annie savoure chaque instant auprès de sa famille. Elle souhaite retrouver son énergie pour continuer à mordre dans la vie. Tous les trois mois, elle passe un scan au CHUS.
« Si pendant deux ans, je n’ai plus aucune trace de cancer, mon oncologue pense qu’il y a de fortes chances que je sois guérie. Mais il faut attendre cinq ans avant de crier victoire. »

Aller chercher de l’aide @(Model.HeadingTag)>
Au début de ses traitements, Annie a consulté le site Web de la Société canadienne du cancer, cancer.ca, pour mieux comprendre son cancer et trouver un peu de réconfort. Elle a aussi posé des questions à la communauté de ParlonsCancer.ca. Sa situation était plutôt unique.
« Je n’ai pas trouvé une personne qui suivait le même traitement que moi, mais j’ai beaucoup apprécié recevoir l’infolettre tous les matins. Je ne me sentais plus toute seule au monde. »
Annie ressent une profonde empathie pour toutes celles et ceux aux prises avec des douleurs au ventre.
« J’espère que mon témoignage permettra une détection plus précoce des cancers de l’utérus et aidera d’autres personnes recevant une immunothérapie. »
La Société canadienne du cancer finance des projets de recherche qui sauvent et améliorent des vies. Ses services de soutien sont accessibles au Québec et partout au Canada.

J’espère que mon témoignage permettra une détection plus précoce des cancers de l’utérus et aidera d’autres personnes recevant une immunothérapie.