Faire face au cancer d'un enfant
Chacun fait face différemment au diagnostic de cancer d’un enfant. Si vous avez de la difficulté à vous y adapter, parlez à l’équipe de soins.
Voici quelques conseils pour faire face au cancer prodigués par des parents.
Fiez-vous à ce qui vous a déjà aidé. Si certaines façons de vous adapter à une situation ou de résoudre des problèmes ont déjà été efficaces, ayez-y recours pour vous aider à vous sentir en contrôle.
Acceptez vos émotions. Il faut accepter et reconnaître toutes les émotions que vous éprouvez. Accueillez-les, donnez-leur le temps qu’il faut puis laissez-les aller. Il y aura des moments où vous serez très positif et d’autres où vous serez déprimé, peu importe comment vous vous adaptez.
Laissez les gens vous aider. Si vous trouvez très difficile de demander de l’aide ou d’en accepter, vous n’êtes pas le seul. D’autres parents qui ont vécu la situation dans laquelle vous vous trouvez maintenant savent exactement comment vous vous sentez, mais ils vous diront que vous avez besoin d’aide de toute sorte – émotionnelle, pratique et financière – pour passer à travers cette expérience. Les gens veulent vous aider. Ils se sentent mieux s’ils peuvent le faire. Dressez la liste de choses qu’ils peuvent faire, dont garder vos enfants ou vos animaux, faire du covoiturage, l’épicerie, la cuisine, les travaux ménagers ou entretenir le terrain.
Et si gérer toute cette aide devient difficile, demandez à quelqu’un qui vous connaît bien de le faire pour vous.
Tenez un journal intime. Noter ce que vous pensez et ressentez peut vous aider à faire face à vos émotions.
Détendez-vous, accordez-vous des pauses et prenez soin de vous. Cela peut vous donner la liberté de faire face à vos émotions et d’atténuer votre anxiété. Prendre soin de vous et vous assurer que vous allez bien émotionnellement et physiquement vous aidera à prendre soin de votre enfant et de votre famille. Prenez du temps pour vous et ne vous sentez pas coupable. Vous pouvez méditer, aller marcher ou vous entraîner, écouter de la musique, prendre un bain moussant, recevoir un massage ou faire une sieste lors de vos moments de détente et de vos pauses. Prenez soin de votre santé. Mangez bien, dormez bien et faites de l’exercice quand vous le pouvez. Si c’est possible, restez auprès de votre enfant à l’hôpital ou allez à ses rendez-vous à tour de rôle avec votre conjoint ou une autre personne de confiance.
Emmenez un ami ou un membre de la famille aux rendez-vous. Il peut vous aider à vous rappeler de ce que le médecin a dit ou il peut poser des questions auxquelles vous n’auriez pas pensé. Et c’est juste agréable d’avoir quelqu’un avec soi.
Faites des choses en famille. Essayez d’intégrer des activités récréatives à votre horaire comme pratiquer une activité physique, écouter un film, jouer à un jeu ou n’importe quoi d’autre que vous pouvez faire en famille. Cela peut aider à vous faire oublier un peu ce que vous vivez. Mettez une touche de plaisir dans chaque journée ou chaque semaine. Essayez de planifier des activités spéciales qui auront lieu les jours où votre enfant se sent bien.
Trouvez le soutien qui vous convient. Parlez de vos émotions, de vos peurs, de vos préoccupations et de vos espoirs pour votre enfant à quelqu’un que vous connaissez et à qui vous faites confiance. Vous pourriez préférer parler à une personne qui n’est pas trop proche de vous. Renseignez-vous auprès du travailleur social ou de l’équipe de soins sur les groupes de soutien et les services de counseling disponibles. Demandez l’aide d’un professionnel au besoin. Les groupes de soutien ne conviennent pas nécessairement à tout le monde et il existe beaucoup d'autres types de services de soutien qui pourraient mieux répondre à vos besoins, dont le counseling individuel, les groupes de soutien en ligne et les blogues. Pensez à vous joindre à une communauté virtuelle. Que vous vous rencontriez en personne ou en ligne, ces groupes permettent aux familles de partager leur expérience. De nombreux parents disent avoir ainsi l’occasion d’évacuer, d’apprendre, de rire et de pleurer. Vous pourriez aussi trouver utile de parler à d’autres parents qui ont un enfant atteint de cancer et de pouvoir le faire en tête-à-tête plutôt qu’en groupe. Cela peut sembler moins intimidant et pourrait aussi mieux répondre à votre besoin d’établir un lien avec quelqu’un qui comprend ce que vous traversez.
Concentrez votre temps et votre énergie. Essayez d’établir des priorités chaque jour ou chaque semaine. Intégrez à l’horaire quelque chose qui vous fait du bien et évitez les situations qui ne feront que vous faire sentir encore plus mal. Il arrive parfois que des amis et des membres de la famille bien intentionnés disent les pires choses qui soient ou souhaitent vous parler de leurs expériences avec le cancer. Ils veulent vraiment être utiles mais risquent de finir par vous accabler davantage. Rappelez-vous que vous pouvez demander ce qu’il vous faut et aussi dire ce dont vous n’avez pas besoin au cours de cette période.
Laissez vos croyances spirituelles ou religieuses vous réconforter. Un prêtre, un ministre du culte, un rabbin, un agent de pastorale ou un conseiller spécialement formé ou plus âgé pourrait être en mesure de vous aider et de vous soutenir. Vous pouvez vivre votre spiritualité d'une manière non religieuse. Bien des personnes trouvent que certains aspects de la nature sont très spirituels et obtiennent beaucoup de réconfort, de force et de regain en plein air.
Prendre soin de votre relation avec votre conjoint @(Model.HeadingTag)>
Il est possible que vous soyez tellement occupé à prendre soin de votre enfant malade et de vos autres enfants que vous pourriez avoir oublié ce dont vous et votre conjoint avez besoin de vous apporter. Votre relation avec votre conjoint mérite que vous lui accordiez du temps et de l’attention, même maintenant.
Parlez-vous. Essayez de fixer un moment pour parler des choses les plus importantes dont vous devez discuter. Demandez-vous comment parvenir à passer du temps ensemble et aussi comment diviser votre temps entre votre enfant malade et vos autres enfants. Parlez des vraies choses – soucis financiers, émotions, désirs et espoirs en tant que parent. Parlez aussi de choses plus banales – quelque chose de drôle qu’un de vos enfants a dit ou votre émission de télévision préférée.
Trouvez du temps pour vous deux. Le stress que vous vivez parce que vous prenez soin de votre enfant malade peut causer de la friction dans votre couple. Il est très important de trouver du temps pour être ensemble et rétablir le lien. Essayez de partager vos émotions en étant francs et ouverts. Partager des sentiments et des informations aide à rester en contact et vous serez plus en mesure de prendre des décisions ensemble sur les soins à prodiguer à votre enfant. Trouvez des moments pour être seuls en couple. Essayez de parler d’autres choses. Si vous avez besoin d’aide, un membre de l’équipe de soins pourrait vous aider ou vous diriger vers un thérapeute.
Faites quelque chose de spécial pour votre conjoint. Cela peut être aussi simple que de lui adresser un compliment ou lui laisser plus de temps pour dormir ou se reposer. Vous pourriez planifier une soirée spéciale pour votre couple ou une nuit loin de l’hôpital.
Apprenez à respecter les différentes façons dont chacun s’adapte. Les parents gèrent souvent le stress de différentes façons. Certains trouvent utile de parler, d’autres veulent beaucoup d’informations alors qu’il y en a qui s’isolent. Il n’y a pas de bonne ni de mauvaise façon de faire face à la situation, juste des manières différentes. Essayez de comprendre votre conjoint et d’être compatissant.
Faites des changements au besoin. Vous pourriez devoir trouver de nouvelles façons de partager les responsabilités pour parvenir à vous occuper de votre enfant malade, de vos autres enfants et de votre maison. Toute forme de changement peut causer du stress. Parler de ces changements avec votre conjoint devrait vous aider à apprendre à les accepter. Dans certaines familles, l’un des parents peut cesser de travailler ou travailler moins souvent que l’autre. Ces changements de rôle peuvent être de courte durée ou devenir permanents.
Familles monoparentales et familles recomposées @(Model.HeadingTag)>
De nos jours, il y a plusieurs types de familles. Voici quelques conseils pour aider les familles monoparentales et les familles recomposées à s’adapter à la situation.
- Avisez l’équipe de soins des arrangements visant la garde et des modalités de visite. Elle doit savoir qui a l’autorisation de prendre les décisions sur les soins à prodiguer à votre enfant.
- Établissez un plan afin de vous assurer que les deux parents, s’il y a lieu, reçoivent les mêmes renseignements même si vous ne pouvez pas assister aux rencontres ensemble. Demandez 2 copies des documents et des protocoles de traitement. Discutez de la façon dont vous allez partager l’information importante sur la santé si votre enfant fait des allées et venues entre différentes maisons.
- Entendez-vous sur un plan qui permette de vous assurer que les médicaments sont administrés au bon moment. Vous ne voulez pas qu’ils soient administrés deux fois ou pas du tout. Il peut être utile que l’enfant apporte avec lui un calendrier des médicaments.
- Demandez s’il existe des programmes de bénévoles à l’hôpital et ayez-y recours.
- Si votre enfant a des beaux-parents, demandez-leur de prendre part aux séances d’information s’ils vont participer aux soins de votre enfant à la maison.
- Si la relation avec votre ex-conjoint est difficile, demandez à un travailleur social ou à un psychologue de vous aider. Il pourrait être en mesure de vous aider à faire face à des émotions intenses. Il pourrait aussi parvenir à vous aider, vous et votre ex-conjoint, à collaborer afin d’aider votre enfant.