Traitements de la LAL chez l'enfant
Si votre enfant est atteint de leucémie aiguë lymphoblastique (LAL), l’équipe de soins élaborera un plan de traitement juste pour lui. Il se basera sur la santé de votre enfant et des renseignements spécifiques sur la LAL. Quand l’équipe de soins décide quels traitements proposer pour une LAL infantile, elle prend en considération les éléments suivants :
- sous-type de LAL;
- changements dans les chromosomes et les gènes des cellules leucémiques;
- réponse au traitement;
- présence de cellules leucémiques dans le cerveau et la moelle épinière (système nerveux central, ou SNC);
- niveau de risque;
- âge de votre enfant;
- état de santé global de votre enfant.
On peut proposer les traitements suivants pour une LAL chez l’enfant.
Chimiothérapie @(Model.HeadingTag)>
La chimiothérapie est le traitement principal de la leucémie infantile. On administre habituellement le traitement de la LAL en 3 ou 4 parties, ou phases, selon le plan de traitement établi (protocole). Toutes ces phases comprennent une chimiothérapie. Le traitement global de la LAL chez l’enfant dure généralement de 2 à 4 ans. On administre souvent la chimiothérapie par une aiguille insérée dans une veine (intraveineuse). Les enfants atteints d’une LAL à risque élevé ou très élevé reçoivent habituellement plus d’agents chimiothérapeutiques ainsi que de plus fortes doses que les enfants atteints d’une LAL à risque faible ou standard.
Le
traitement d’induction
est la première phase du traitement de la LAL infantile. On y a recours pour
détruire toutes les cellules leucémiques présentes dans le sang et la moelle
osseuse afin de parvenir à la
Les médicaments administrés lors de la chimiothérapie d’induction varient selon le niveau de risque. L'association chimiothérapeutique à laquelle on a le plus couramment recours pour traiter la LAL à risque standard ou faible comprend les médicaments suivants :
- vincristine (Oncovin);
- pegaspargase (Oncaspar), asparaginase (Kidrolase), asparaginase Erwinia (Erwinase);
- crisantaspase recombinante (Rylaze), si votre enfant est allergique ou sensible à la pegaspargase ou à l'asparaginase;
- dexaméthasone (Decadron, Dexasone) ou prednisone.
Pour traiter une LAL à risque élevé, on y ajoute l’un des médicaments suivants :
- doxorubicine (Adriamycin);
- daunorubicine (Cerubidine, daunomycine).
Le traitement de consolidation est administré une fois que la LAL est en rémission. On y a recours pour détruire toute cellule leucémique qui pourrait rester dans le sang ou la moelle osseuse afin de prévenir la réapparition de la LAL. Le traitement de consolidation dure habituellement de 4 à 6 semaines. On administre des médicaments différents de ceux employés pour le traitement d’induction. Le type de chimiothérapie de consolidation et son intensité peuvent varier selon le niveau de risque. Le traitement de consolidation est aussi appelé traitement d’intensification.
Les médicaments les plus couramment administrés lors de la chimiothérapie de consolidation ou d’intensification sont entre autres ceux-ci :
- cyclophosphamide (Procytox);
- cytarabine à faible dose (Cytosar);
- mercaptopurine (Purinethol);
- pegaspargase, asparaginase ou asparaginase Erwinia;
- vincristine;
- méthotrexate;
- thioguanine (Lanvis);
- dexaméthasone.
Voici d'autres agents chimiothérapeutiques auxquels on peut avoir recours lors de cette phase du traitement de la LAL à risque élevé :
- doxorubicine;
- daunorubicine;
- vincristine;
- étoposide (Vepesid, VP-16);
- cyclophosphamide;
- cytarabine à forte dose;
- clofarabine (Clolar);
- nélarabine (Atriance).
Le traitement d’entretien ou de continuation dure environ 1 an et demi pour les filles et 2 ans et demi pour les garçons. On y a recours pour maintenir la rémission, détruire toute cellule leucémique qui reste et prévenir la réapparition de la LAL. Les médicaments sont souvent administrés à plus faible dose que ceux qu’on emploie lors des phases d’induction et de consolidation. Au cours de cette dernière phase, on administre une chimiothérapie de faible intensité (doses moins fortes et moins fréquentes) sur une plus longue période pour maintenir la rémission. La phase d’entretien comporte habituellement la prise de médicaments par la bouche (voie orale) chaque jour à la maison. On peut aussi administrer une chimiothérapie intraveineuse et intrathécale à certains moments (intermittente) au cours de cette phase.
Les agents chimiothérapeutiques employés lors de la phase d’entretien sont ceux-ci :
- mercaptopurine orale au quotidien;
- méthotrexate oral une fois par semaine.
On y ajoute souvent des doses, ou pulses, intermittents d’autres agents chimiothérapeutiques tels que ceux-ci :
- vincristine;
- dexaméthasone.
Selon le protocole, votre enfant peut recevoir un traitement d’induction, de consolidation, d’entretien provisoire, d’intensification différée puis d’entretien. Le traitement d’ entretien provisoire ressemble au cycle d’entretien standard. Il permet à la moelle osseuse de se rétablir tout en maintenant la rémission. Le traitement d’ intensification différée est une phase de réinduction lors de laquelle on administre une chimiothérapie plus intense avant la chimiothérapie d’entretien.
Certains sous-types de LAL chez l’enfant sont traités différemment.
Les enfants atteints d’une LAL à cellules T reçoivent plus d’agents chimiothérapeutiques ainsi que de plus fortes doses.
Les enfants atteints d’une LAL à cellules B matures reçoivent plus d’agents chimiothérapeutiques ainsi que de plus fortes doses, habituellement pendant 6 à 8 mois. Le traitement dure moins longtemps que la chimiothérapie standard administrée pour d’autres sous-types de LAL.
Les enfants atteints du syndrome de Down et d’une LAL peuvent recevoir moins de médicaments et une chimiothérapie à plus faible dose.
Apprenez-en davantage sur la chimiothérapie de la leucémie chez l’enfant.
Le traitement du système nerveux central (SNC) est administré pour détruire toute cellule leucémique présente dans le SNC et prévenir la propagation des cellules cancéreuses au SNC. On peut le faire par chimiothérapie intrathécale, c’est-à-dire l’administration de médicaments directement dans le liquide céphalorachidien (LCR) qui entoure la moelle épinière.
On commence habituellement à administrer le traitement du SNC au début de la phase d’induction. On peut l’administrer 2 fois ou plus au cours du premier mois de traitement. On le fait habituellement plus souvent lors de la chimiothérapie de consolidation puis on poursuit le traitement au cours de la phase d’entretien.
L’agent chimiothérapeutique auquel on a le plus souvent recours pour traiter le SNC quand la LAL est à faible risque ou à risque standard est le méthotrexate intrathécal. Quand la LAL est à risque élevé, on peut administrer du méthotrexate, de la cytarabine et de l’hydrocortisone.
Traitement ciblé @(Model.HeadingTag)>
On administre parfois un traitement ciblé pour certains sous-types de LAL, comme la LAL porteuse du chromosome Philadelphie, ou Ph positive (Ph+).
Les médicaments ciblés employés pour traiter la LAL sont entre autres ceux-ci:
- blinatumomab (Blincyto);
- bortézomib (Velcade);
- imatinib (Gleevec).
Apprenez-en davantage sur le traitement ciblé de la leucémie chez l’enfant.
Greffe de cellules souches @(Model.HeadingTag)>
On fait parfois une greffe de cellules souches pour traiter la LAL chez l’enfant. On peut y avoir recours pour:
- une LAL qui ne répond pas bien au traitement;
- une LAL en rémission dont le risque de récidive est élevé;
- les enfants atteints d’une LAL porteuse du chromosome Philadelphie qui ne répond pas au traitement ciblé;
- des formes plus rares de LAL (après une première rémission obtenue à la suite d’une chimiothérapie d’induction);
- une LAL à cellules T qui ne répond pas bien à la chimiothérapie.
On traite la LAL infantile par allogreffe de cellules souches.
Apprenez-en davantage sur la greffe de cellules souches pour la leucémie chez l’enfant.
Radiothérapie @(Model.HeadingTag)>
On peut administrer une radiothérapie aux testicules quand la LAL s’y est propagée et quand la réponse à la chimiothérapie systémique n’est pas complète.
On administre parfois une radiothérapie à la tête (irradiation cérébrale) dans le cadre du traitement du SNC pour certains types de LAL qui se sont propagés au SNC, comme la LAL pré-B et la LAL à cellules T à risque élevé. On évite de le faire si c’est possible puisqu’une radiothérapie à la tête risque d’affecter la croissance et le développement des jeunes enfants. On pourrait l’administrer aux enfants dont la leucémie s’est propagée au cerveau et qui ne répond pas à d’autres traitements.
Apprenez-en davantage sur la radiothérapie pour une leucémie chez l’enfant.
Traitement de soutien @(Model.HeadingTag)>
Certains enfants sont très malades quand ils reçoivent le diagnostic de LAL. D’autres tombent malades pendant le traitement. La LAL ou son traitement peut réduire le nombre de cellules sanguines et causer des problèmes graves, comme des infections, des saignements et même une insuffisance cardiaque. On pourrait alors administrer un traitement de soutien, comme des antibiotiques, des antifongiques, des produits sanguins, des facteurs de croissance ou d’autres médicaments pour traiter ou prévenir certains de ces problèmes.
Apprenez-en davantage sur le traitement ciblé de la leucémie chez l’enfant.
Soins de suivi @(Model.HeadingTag)>
Le suivi après le traitement est une composante importante des soins apportés aux enfants atteints de cancer. Votre enfant devra avoir régulièrement des visites de suivi, en particulier au cours des premières années qui suivent le traitement. Ces visites permettent à l’équipe de soins de surveiller ses progrès et de savoir comment il se rétablit du traitement.
Apprenez-en davantage sur le suivi après le traitement de la leucémie chez l’enfant.
Essais cliniques @(Model.HeadingTag)>
Les enfants atteints de cancer peuvent être traités en essais cliniques. Les essais cliniques visent à trouver de nouvelles méthodes de prévention, de détection et de traitement du cancer. Apprenez-en davantage sur les essais cliniques.
Questions à poser sur le traitement @(Model.HeadingTag)>
Afin de prendre les bonnes décisions pour votre enfant, posez des questions sur le traitement à son équipe de soins.