Pronostic et survie pour la leucémie myéloïde aiguë
Le pronostic est l’acte par lequel le médecin évalue le mieux comment le cancer affectera une personne et comment il répondra au traitement. Le pronostic et la survie dépendent de nombreux facteurs. Seul un médecin qui connaît bien vos antécédents médicaux, le type de cancer dont vous êtes atteint, le stade et d’autres caractéristiques de la maladie, les traitements choisis et la réponse au traitement peut examiner toutes ces données de concert avec les statistiques de survie pour en arriver à un pronostic.
Pour établir un pronostic, le médecin considère certains aspects du cancer ou une caractéristique de la personne (comme son âge et la présence d'autres maladies). Ce sont des facteurs pronostiques.
Le médecin tient également compte des facteurs prédictifs, qui influencent la façon dont le cancer répond à un certain traitement.
On aborde souvent les facteurs pronostiques et les facteurs prédictifs ensemble. Ils jouent tous les deux un rôle dans l'établissement du pronostic et le choix du plan de traitement. Les éléments suivants sont les facteurs pronostiques et les facteurs prédictifs de la leucémie myéloïde aiguë (LMA).
Sous-types de leucémie myéloïde aiguë @(Model.HeadingTag)>
On peut classer la LMA en de nombreux sous-types différents. Le sous-type peut être important pour aider à établir votre pronostic et à planifier votre traitement.
Certains sous-types, comme la leucémie promyélocytaire aiguë (LPA), ont des statistiques de survie plus élevée que d'autres. De plus, des sous-types peuvent présenter certaines caractéristiques, comme des changements génétiques et chromosomiques, qui risquent également d'affecter votre pronostic.
Apprenez-en davantage sur la classification de la LMA.
Changements chromosomiques ou génétiques moléculaires @(Model.HeadingTag)>
De nombreux changements chromosomiques ou génétiques moléculaires sont liés à la LMA et certains servent de facteurs pronostiques. Ces changements peuvent aider à déterminer comment la LMA répondra au traitement et si son risque de réapparition après le traitement est élevé.
Les changements à risque favorable, ou à bon risque, sont entre autres ceux-ci :
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translocation entre les chromosomes 8 et 21, RUNX1-RUNX1T1;
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translocation ou inversion du chromosome 16, CBFB-MYH11;
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mutation de NPM1 sans FLT3-ITD ou avec faible ratio allélique FLT3-ITD (< 0,5);
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mutation biallélique de CEBPA.
Les changements à risque moyen sont entre autres ceux-ci :
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mutation de NPM1 et FLT3-ITD élevé;
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NPM1 de type sauvage sans FLT3-ITD ou avec FLT3-ITD faible;
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translocation entre les chromosomes 9 et 11, ce qui donne MLLT3-KMT2A.
Les changements à risque défavorable, ou élevé, sont entre autres ceux-ci :
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translocation entre les chromosomes 6 et 9, ce qui donne DEK-NUP214;
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translocation sur la bande 11q23.3, ce qui donne KMT2A remanié;
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translocation entre les chromosomes 9 et 22, ce qui donne Bcr-Abl1;
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translocation ou inversion du chromosome 3, ce qui donne GATA2,MECOME(EVI1);
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délétion d'une partie du chromosome 5, 7 ou 17;
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caryotype complexe, caryotype monosomique;
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NPM1 de type sauvage et FLT3-ITD élevé;
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mutation de RUNX1;
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mutation d'ASXL1;
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mutation de TP53.
Traitement antérieur d’un cancer @(Model.HeadingTag)>
Une LMA qui apparaît après le traitement d’un autre cancer engendre habituellement un pronostic moins favorable.
Troubles sanguins antérieurs @(Model.HeadingTag)>
Les personnes qui ont déjà eu un trouble sanguin, comme un syndrome myélodysplasique (SMD), ont habituellement un pronostic moins favorable.
Réponse au traitement @(Model.HeadingTag)>
Jusqu’à quel point la leucémie répond au traitement est un facteur pronostique important. La réponse à la chimiothérapie équivaut au temps nécessaire pour obtenir une rémission complète, ou réponse complète. Le but du traitement est de parvenir à une rémission complète.
Les personnes atteintes d'une LMA qui répond rapidement au traitement (rémission complète après un cycle de chimiothérapie d'induction) ont un meilleur pronostic que les personnes dont la LMA ne répond pas rapidement au traitement ou qui nécessite plus d'un cycle de chimiothérapie pour atteindre la rémission.
La maladie encore présente après le traitement mais qu’on peut détecter seulement à l’aide de tests sensibles est appelée maladie résiduelle mesurable (MRM). Les personnes ayant une MRM à la fin de la chimiothérapie d'induction risquent davantage la rechute et ont un pronostic plus sombre que les personnes qui n'ont pas de MRM après la chimiothérapie d'induction.
Une rechute précoce est également associée à un pronostic moins favorable.
Apprenez-en davantage sur les termes employés pour décrire la réponse au traitement dans la section stades de la LMA.
Âge @(Model.HeadingTag)>
Les adultes plus jeunes, habituellement ceux qui sont âgés de moins de 60 ans, ont un meilleur pronostic que les adultes plus âgés. Les changements génétiques défavorables ont tendance à être moins présents chez les plus jeunes. Les personnes âgées peuvent également être atteintes d'affections médicales qui font qu’il leur est difficile de faire face aux traitements intenses de la LMA.
Nombre de globules blancs @(Model.HeadingTag)>
Si le nombre de globules blancs (GB) est supérieur à 100 000 cellules/mm³ au moment du diagnostic, le pronostic est moins favorable.
Infection @(Model.HeadingTag)>
La présence d’une infection grave non maîtrisée lors du diagnostic est un facteur pronostique moins favorable.