Portrait

Dre Rebecca Auer : Renforcer le système immunitaire après une intervention chirurgicale

Depuis plus de 65 ans, la Société canadienne du cancer (SCC) mène la campagne de la jonquille. La jonquille est résiliente, c’est la première fleur à éclore au printemps. Pour les personnes touchées par le cancer, elle incarne la force, le courage et l’espoir.

On prévoit que 2 Canadiens sur 5 recevront un diagnostic de cancer au cours de leur vie. La meilleure façon de les soutenir et de changer l’avenir de la maladie à jamais est de faire un don. La Dre Rebecca Auer y croit plus que quiconque. Ses travaux stimulants et innovateurs ayant pour but de renforcer le système immunitaire des personnes malades n’ont fait que renforcer son point de vue selon lequel l’avenir du cancer est plus que prometteur. 

Des projets de recherche novateurs pour améliorer le taux de survie

Dr Rebecca Auer
Dre Rebecca Auer

À l’époque où la Dre Auer était résidente en chirurgie, de nouveaux traitements plus progressifs que la radiothérapie et la chimiothérapie commençaient à être administrés aux personnes atteintes de cancer. La Dre Auer a su dès le départ qu’elle voulait axer sa carrière sur l’application de nouvelles découvertes en laboratoire dans le contexte du traitement du cancer.

L’une des premières découvertes qu’elle a faites est la façon dont une intervention chirurgicale peut affaiblir le système immunitaire, ce qui fait que les cellules cancéreuses restantes se propagent plus librement. Cette découverte a encouragé la chercheuse et son équipe à se concentrer sur la création d’un traitement contre le cancer qui peut restimuler une réponse immunitaire anti-tumeur après une intervention chirurgicale – un domaine de recherche encore peu connu.

Grâce au financement de la Société canadienne du cancer (SCC), ce traitement a été créé au moyen d’une nouvelle combinaison de médicaments pouvant être administrés immédiatement après une intervention chirurgicale liée au cancer pour empêcher que la maladie se propage davantage. La Dre Auer a aussi orienté quelques-uns de ses projets sur l’amélioration de l’efficacité de la virothérapie oncolytique et l’essai de ces types de traitement au moment de l’intervention chirurgicale dans le cadre d’essais cliniques. Son équipe espère que ses travaux continueront de déboucher sur de nouvelles stratégies de traitement et amélioreront les résultats pour les personnes atteintes de cancer.

Quand je vois ce que mes patients vivent, quand je vois leurs difficultés, j’ai envie d’en faire plus. Ils croient en mon travail et je veux leur prouver que nous pouvons obtenir des résultats. Je ferai tout ce que je peux pour offrir les meilleurs traitements le plus rapidement possible.

Comme il reste des questions sans réponse concernant l’impact du stress lié à l’intervention sur le système immunitaire, la Dre Auer continue à chercher des moyens de contrer les effets négatifs des interventions chirurgicales liées au cancer.

« Nos travaux indiquent que plus l’intervention est grosse, plus le fardeau du cancer est lourd et plus la période de suppression du système immunitaire est longue. Le degré de suppression est également pire. »

Aujourd’hui, la Dre Auer travaille à déterminer pourquoi un type particulier de cellules immunitaires, les « cellules tueuses naturelles », cesse de fonctionner dans les jours suivant une intervention chirurgicale. Grâce à sa subvention actuelle de la Société canadienne du cancer, elle cherchera à savoir pourquoi les cellules tueuses naturelles dans le corps humain sont si durement touchées, et créera en laboratoire des cellules résistantes aux effets stressants d’une intervention. Le nombre de personnes au Canada et dans le monde entier qui pourraient tirer parti des fruits de sa recherche demeure sa source de motivation première.  

Des mots d'encouragement et une dose d'optimisme pour les donateurs et les personnes atteintes de cancer

Dr Rebecca Auer examining a man in her clinic
La Dre Rebecca Auer examinant un homme à sa clinique.

Depuis le début de ses travaux en laboratoire, la Dre Auer constate que de nouvelles découvertes sont faites plus rapidement en raison d’un flou entre la recherche et les soins cliniques. Les dernières approbations ont été basées sur des groupes de patients plus petits et très ciblés et moins de phases pour chaque étude.

La principale raison est que nous comprenons maintenant plus que jamais la biologie derrière le cancer. Les personnes doivent comprendre que la recherche sauve des vies. La recherche est un soin, et c’est parfois le meilleur soin que nous pouvons offrir.

La Dre Auer souhaite surtout que les donateurs sachent que leur contribution a un impact sur les personnes atteintes de cancer et que grâce à eux, nous pouvons avoir espoir que la communauté accomplira de grandes choses.

« Quand je travaille avec des patients atteints de cancer, on me demande si la maladie est curable. Je ne crois pas avoir un jour répondu non. Je dis toujours “pas encore”, car il est maintenant possible de guérir certaines maladies qui étaient pourtant complètement incurables il y a moins de cinq ans.

Je souhaite que les donateurs comprennent que le cancer est une maladie complexe, difficile à gérer, à traiter et à guérir. Mais il ne fait aucun doute à mon esprit que nous finirons par trouver un remède pour chaque type de cancer. »