Portrait

3 survivantes se confient à propos de leur expérience personnelle de cancer du sein

Le cancer du sein est le type de cancer le plus souvent diagnostiqué chez les Canadiennes. En fait, on estime qu’une femme sur huit recevra un diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie. Ce sont les femmes que nous aimons, nos amies, nos voisines et nos collègues de travail.

Entendre les mots « vous avez un cancer du sein » change la vie de milliers de femmes chaque année, des femmes comme Sharon, Kimberley et Anjum. Apprenez-en plus sur l’expérience unique de ces 3 survivantes du cancer du sein qui nous racontent leur histoire afin d’aider à sensibiliser les gens et soutenir les personnes qui vivent une expérience similaire.


Sharon : Trouver de l’information fiable et du soutien

Lorsque Sharon a reçu son diagnostic de cancer du sein, elle était remplie d’espoir et anticipait quelques mois de traitements avant un rétablissement immédiat. Mais, elle a vite découvert que le traitement était plus difficile que ce qu’elle avait anticipé. Et, en plus de subir une mastectomie (une intervention chirurgicale pour enlever tout le sein), la chimiothérapie lui a causé des douleurs aux os et la radiothérapie, des ampoules et des brûlures.

Alors que son équipe de soins de santé l’aidait à gérer les effets secondaires sur le plan physique, Sharon savait qu’elle avait besoin d’un soutien émotionnel et elle s’est tournée vers notre Ligne d’aide et d’information sur le cancer, notre service national gratuit pour les personnes atteintes de cancer, leurs proches aidants, leurs familles, leurs amis et les professionnels de la santé. Que ce soit par téléphone ou par clavardage sur notre site Web, nos spécialistes en information peuvent répondre aux questions concernant plus de 100 types de cancer, fournir de l’information sur la prévention, le traitement et les effets secondaires, la gestion du cancer, les services de soutien émotionnel et bien plus encore.

Sharon a reçu des réponses à ses questions sur les options de reconstruction mammaire et s’est jointe à un groupe de survivantes afin d’échanger avec d’autres personnes qui avaient été atteintes de cancer du sein.

« Pendant mon expérience de cancer, je voulais prendre en main ma santé et prendre des décisions éclairées. C’est la raison pour laquelle j’ai communiqué avec la Ligne d’aide et d’information sur le cancer. Je dis à toutes les personnes qui doivent composer avec le cancer qu’elles ne doivent pas faire face à l’inconnu seules; la Société canadienne du cancer est là pour vous fournir de l’information et du soutien. »


Sharon s’asseyant sur ses escaliers parlant sur son téléphone
Sharon

Kimberley : Sensibiliser les jeunes femmes

En 2004, lorsque Kimberley a trouvé une bosse sur son sein droit, elle a hésité à consulter un médecin à ce sujet. Elle n’avait que 24 ans, et 6 mois plus tôt, elle avait trouvé une bosse sur son sein gauche qui était finalement une tumeur bénigne (non cancéreuse). Mais, voulant en avoir le cœur net, elle a consulté son médecin qui lui a fait passer une mammographie et une échographie.

« À ce moment-là, l’idée d’avoir un cancer ne m’avait pas effleuré l’esprit. En passant devant la salle d’attente, je n’ai vu personne de mon âge, toutes étaient beaucoup plus âgées que moi. Je n’étais pas effrayée, je me disais que mon médecin faisait simplement preuve de prudence. »

Après la mammographie, on a dit à Kimberley que la mammographie révélait qu’elle était à risque de cancer du sein, mais que la tumeur semblait bénigne en raison de son âge. Son médecin a demandé une biopsie pour s’en assurer et une semaine plus tard, elle recevait un appel de sa part lui annonçant ce qu’elle ne pensait jamais entendre, elle avait un cancer.

« J’ai immédiatement commencé à sangloter. Je me souviens avoir été bouleversée et j’étais paniquée. Je trouvais que recevoir un tel diagnostic à un aussi jeune âge était injuste, il y avait tellement de choses que je voulais faire dans ma vie, et je craignais de ne pas pouvoir les faire. »

Après l’ablation de la bosse, Kimberley a eu besoin de traitements supplémentaires, car le cancer s’était propagé à ses ganglions lymphatiques. Elle a reçu de la chimiothérapie et de la radiothérapie, et a continué à prendre des médicaments pendant 5 ans après son diagnostic. Cela a été une longue épreuve, mais aujourd’hui, Kimberley est en rémission. Elle continue à passer des mammographies annuelles et encourage les jeunes à connaître leur corps et à consulter leur médecin au moindre changement.

« J’ai voulu raconter mon histoire pour sensibiliser les gens au cancer du sein à un jeune âge. »


 
Kimberley tenant vers le haut un cadre rose de conscience de cancer du sein.
Kimberley

Anjum : Renseigner les femmes sur la détection précoce, une passion pour Anjum

Les tests de dépistage peuvent aider à découvrir le cancer du sein avant l'apparition de tout symptôme. Lorsque le cancer du sein est détecté et traité tôt, les traitements ont de meilleures chances de réussir. Anjum connaît l’importance du dépistage du cancer du sein, car il lui a sauvé la vie.

À l’âge de 50 ans, Anjum a passé son examen médical annuel et son médecin lui a recommandé de se faire dépister pour le cancer du sein. La mammographie a révélé qu’elle avait un cancer du sein, mais heureusement, il avait été découvert avant de se développer au stade 1. Après avoir subi une intervention chirurgicale et des traitements de radiothérapie, Anjum a appris qu’elle était en rémission.

Après son expérience de cancer du sein, Anjum était déterminée à renseigner les femmes sur la détection précoce, mais son diagnostic n’a pas été la seule raison qui l’a poussée à en promouvoir l’importance de cette démarche. En effet, une amie du Pakistan, son pays d’origine, avait été emportée par le cancer du sein, parce qu’elle était mal à l’aise de se faire dépister, malgré la présence de symptômes.

« Dans ma culture, les gens éprouvent une certaine gêne lorsqu’il est question de leur santé. Les gens ont peur de consulter, car ils craignent que leur médecin trouve quelque chose d’anormal. Si je n’avais pas passé cette mammographie, mon cancer aurait pu être plus avancé ou ne pas être découvert du tout. »

Aujourd’hui, Anjum encourage les femmes à se renseigner sur le dépistage du cancer du sein. Elle espère qu’en leur conseillant de prendre en main leur santé, d’autres cas pourront être détectés plus tôt et d’autres vies pourront être sauvées.

« Mon cancer du sein a été découvert tellement tôt que j’ai pu m’en remettre très rapidement. Le dépistage m’a sauvée. »


Anjum restant devant une maison près d’un lac
Anjum

Nous savons plus que jamais comment détecter, diagnostiquer ou traiter le cancer du sein, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour faire une différence dans la vie des personnes atteintes d’un cancer du sein au pays, comme Sharon, Kimberley et Anjum. En ce Mois de la sensibilisation au cancer du sein, aidez à financer des projets de recherche novateurs afin que nous puissions continuer à faire des progrès et à veiller à ce que les personnes atteintes ou ayant été atteintes d’un cancer du sein obtiennent le soutien dont elles ont besoin.