Hypertension intracrânienne
En temps normal, il y a une certaine pression dans le crâne. C’est la pression intracrânienne (PIC). Quand la pression augmente dans le crâne, on parle d’hypertension intracrânienne (HTIC). La HTIC est un trouble grave qui doit être traité immédiatement. On peut aussi dire que c’est une enflure du cerveau ou un œdème cérébral.
Dans le crâne, il y a l’encéphale (communément appelé cerveau), du sang et le liquide céphalorachidien (LCR). Le LCR est le liquide qui circule dans les cavités qui se trouvent à l’intérieur et tout autour de l’encéphale. Tout changement dans l’encéphale ou dans la quantité de LCR ou de sang peut faire augmenter la pression à l’intérieur du crâne. Le corps s’adapte à ces changements pour tenter de ramener la pression à la normale. Si la pression n’est pas maintenue à une valeur normale et si elle continue d’augmenter, de graves problèmes peuvent se manifester parce que l’encéphale n’est pas en mesure de faire son travail comme d’habitude.
La HTIC chez les personnes atteintes de cancer peut se développer en quelques jours ou quelques semaines. Quand elle apparaît, c’est une urgence qui nécessite une attention immédiate.
Causes @(Model.HeadingTag)>
La HTIC peut être causée par une tumeur qui prend naissance dans l’encéphale ou
un cancer qui s’y est propagé (métastases). Le
La HTIC peut aussi apparaître si d’autres cancers ou leurs traitements causent :
- un blocage dans les voies de passage du LCR, l’empêchant ainsi de circuler normalement;
- une infection de l’encéphale ou des membranes qui enveloppent l’encéphale et la moelle épinière (méninges);
- un saignement dans l’encéphale;
- l’enflure de l’encéphale (œdème cérébral).
La radiothérapie peut aussi engendrer la HTIC. Le tissu cérébral enfle sous l'effet de la radiation. La HTIC causée par la radiothérapie peut apparaître immédiatement (HTIC aiguë) ou se produire quelque temps après la fin de la radiothérapie (HTIC tardive).
Symptômes @(Model.HeadingTag)>
Les symptômes de la HTIC peuvent dépendre de l’emplacement de la tumeur, du blocage, de la lésion ou de l’enflure dans l’encéphale. Les symptômes peuvent d’abord être légers puis s’intensifier au fur et à mesure que la pression dans le crâne augmente.
Le mal de tête est le symptôme le plus courant de la HTIC. Il est souvent plus intense le matin ou après une activité épuisante. Avisez votre médecin ou votre équipe de soins le plus rapidement possible si vous avez mal à la tête ou si vous éprouvez les symptômes suivants :
- nausées;
- vomissements;
- étourdissements;
- changements de comportement;
- mauvaise mémoire;
- agitation;
-
troubles du système nerveux, dont :
- faiblesse des bras ou des jambes,
- engourdissement des doigts ou des orteils,
- problèmes de vision,
- problèmes de coordination,
- perte de force musculaire,
- perte de mouvements (paralysie),
- difficulté à parler;
- perte de lucidité, ce qui inclut la somnolence, le manque d’énergie, la confusion ou le coma.
La triade de Cushing est un groupe de trois signes qui se manifestent quand la HTIC s’intensifie :
- pression artérielle élevée, avec une augmentation de l'écart entre la pression maximale (systolique) et la pression minimale (diastolique);
- fréquence du pouls lente;
- respiration anormale.
Diagnostic @(Model.HeadingTag)>
Votre équipe de soins tentera de trouver la cause de la HTIC. On procédera entre autres à une vérification de vos antécédents de santé, à un examen physique, à l’évaluation de vos symptômes et à un examen neurologique. Lors de l’examen neurologique, votre équipe de soins vous posera des questions et vous fera passer des tests pour vérifier le fonctionnement de votre cerveau, de votre moelle épinière et de vos nerfs. Ces examens permettent aussi de vérifier votre état mental et votre coordination, dont le degré de fonctionnement de vos muscles, sens et réflexes.
On peut faire les examens suivants si on soupçonne une HTIC :
- tomodensitométrie (TDM) de la tête;
- examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM) de la tête.
On fait parfois une ponction lombaire pour mesurer la pression du LCR et prélever un échantillon de LCR afin de vérifier la présence de cellules cancéreuses.
Apprenez-en davantage sur ces tests et interventions.
Traitement de la HTIC @(Model.HeadingTag)>
Si vous faites de la HTIC, votre équipe de soins vous surveillera étroitement. Elle peut mesurer la pression à l’intérieur de votre crâne en fixant un appareil minuscule dans une petite ouverture qui y aura été pratiquée. Évitez de tousser, d’éternuer ou de vous pencher, car ces mouvements peuvent faire augmenter la pression dans le crâne. La tête de votre lit sera soulevée afin d’aider à faire baisser la pression.
Une fois que la cause de la HTIC est connue, votre équipe de soins peut la traiter. Voici quelques options.
Médicaments @(Model.HeadingTag)>
Votre équipe de soins peut vous prescrire des
On vous donnera des antibiotiques si une infection est la cause principale de la HTIC. Ces médicaments combattent les infections provoquées par des bactéries et d’autres micro-organismes. On pourrait aussi vous donner des médicaments contre la douleur, l’anxiété ou les crises d’épilepsie.
Traitement du cancer @(Model.HeadingTag)>
Si la HTIC est causée par le cancer au cerveau, traiter le cancer peut aider à réduire la HTIC. Vous pourriez avoir besoin d’une chirurgie pour enlever la plus grande partie possible de la tumeur (chirurgie de réduction tumorale). Vous pourriez aussi avoir besoin d’une radiothérapie ou d’une chimiothérapie intrathécale pour traiter la tumeur.
On administre la chimiothérapie intrathécale par ponction lombaire ou réservoir d’Ommaya. Le réservoir d’Ommaya est un dispositif inséré par chirurgie sous le cuir chevelu. Il permet d’administrer des agents chimiothérapeutiques directement dans le LCR qui entoure l’encéphale et la moelle épinière.
Chirurgie @(Model.HeadingTag)>
Il est possible qu’on procède à une chirurgie afin de mettre en place un shunt qui drainera le LCR et diminuera la HTIC. Le shunt est une voie de passage qui permet au sang ou à d’autres liquides de se déplacer d’une partie du corps à une autre. L’excès de LCR est évacué du cerveau jusqu’à l’abdomen.