Essais cliniques : transformer la découverte en espoir

Grâce à vos dons, la SCC subventionne des essais cliniques indépendants et fournit un financement de base au Groupe canadien des essais sur le cancer (GCEC), le plus vaste groupe coopératif du Canada en matière d’essais cliniques sur le cancer. En 2024, nous avons investi plus de 16 M$, et près de 4000 patients ont ainsi eu accès à de nouvelles interventions dans le cadre de 119 essais cliniques. Mais il ne faut pas nous arrêter ici : la vague de traitements novateurs de demain dépend de nos investissements dans les essais cliniques aujourd’hui.

Voici trois essais cliniques financés par la SCC dont les résultats révolutionnaires ont fait les manchettes dans les deux dernières années.

Le mésothéliome est une forme rare et agressive de cancer pour lequel les options de traitement ont pendant longtemps été limitées, surtout lorsqu’il est décelé tardivement. Le GCEC et le D^r Quincy Chu ont mené un essai clinique international visant à améliorer le sort des personnes qui en sont atteintes. L’équipe a évalué si le pembrolizumab (Keytruda), un médicament qui aide le système immunitaire à reconnaître et à attaquer le cancer, pouvait avoir des bienfaits lorsqu’il est ajouté au traitement standard. Les résultats ont été importants : cette association a réduit le risque de décès de 21 % par rapport au traitement standard administré seul. Le traitement est maintenant approuvé au Canada, aux États-Unis, en Europe et au Japon, une avancée encourageante pour les personnes aux prises avec l’un des cancers les plus difficiles à traiter.

Partout dans le monde, un cancer du col de l’utérus au stade précoce est souvent traité par une hystérectomie radicale, une intervention chirurgicale majeure qui peut avoir des répercussions physiques et affectives durables. Pour déterminer si une intervention plus simple pourrait être tout aussi efficace, la D^re Marie Plante et ses collègues ont réalisé un essai clinique auprès de 700 femmes dans 12 pays. Les chercheurs ont comparé les résultats de deux types d’options chirurgicales, soit l’hystérectomie radicale classique et une version plus simple, moins effractive. Les résultats ont été clairs et encourageants : les taux de récidive ont été similaires avec les deux options, mais les personnes ayant subi l’intervention plus simple ont eu une meilleure survie globale et une meilleure qualité de vie. Les personnes atteintes d’un cancer du col de l’utérus au stade précoce peuvent désormais être traitées efficacement par cette approche moins effractive.

Au cours d’un premier essai clinique du genre dans le monde qui s’est échelonné sur 17 ans, le D^r Christopher Booth, le chercheur Kerry Courneya, Ph. D., et leurs collègues internationaux ont exploré si l’ajout d’exercices dirigés, pratiqués régulièrement, aux plans de traitement pouvait améliorer les résultats à long terme chez les personnes atteintes d’un cancer du côlon. Les participants de cet essai clinique, mené par le GCEC, ont soit reçu du matériel standard d’information sur la santé soit suivi un programme d’exercices structurés de trois ans. Les résultats ont été spectaculaires : chez les participants qui ont reçu un soutien pour la pratique d’exercices, le risque de récidive du cancer ou d’apparition d’un nouveau cancer a été réduit de 28 %, et le risque de décès a été réduit de 37 %. Les programmes d’exercices ont une efficacité remarquable, et l’essai les valide en tant que nouvelle avenue de soins audacieuse.