Portrait

Erica Howe: une héroïne du hockey devenue porte-parole pour la sensibilisation au cancer du sein 

Erica Howe a eu besoin d’être convaincue pour faire examiner la masse dans son sein. L’ancienne gardienne de but professionnelle de hockey participait à un tournoi de hockey-balle de bienfaisance lorsque ses amies et coéquipières l’ont encouragée à consulter un médecin. Elle pensait qu’il était courant pour les femmes dans la trentaine d’avoir des masses dans leurs seins.

C’est ainsi qu’a commencé l’expérience d’Erica avec le cancer du sein. En août 2024, après avoir reçu un diagnostic de carcinome canalaire invasif de stade 2, la tumeur a été retirée, mais le cancer s’était propagé à ses ganglions lymphatiques et elle a dû suivre une chimiothérapie.

Après son diagnostic, Erica était encore sous le choc et a continué à faire les choses machinalement. « Je n’aurais jamais pensé être celle qui aurait un cancer », dit Erica. « Et puis, à partir de là, j’ai immédiatement subi une intervention chirurgicale, je me suis remise de celle-ci, j’ai suivi une chimiothérapie, je me suis remise de celle-ci, j’ai suivi une radiothérapie, puis j’ai pris des médicaments bloquant les hormones et d’autres types de médicaments. Et c’est un peu ce que j’ai vécu dans la dernière année. »

Les projets d’Erica ont été brusquement interrompus. Les projets de vie et l’envie de continuer à jouer au hockey à n’importe quel niveau ont changé pour l’ancienne gardienne de but des Sceptres de Toronto, équipe de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF). Mais cela ne signifiait pas pour autant que la compétitivité d’Erica en tant qu’athlète professionnelle avait disparu. 

Erica Howe sitting on a bench in a locker room wearing an October Saves hockey jersey
L'ancienne gardienne de but de la PWHL, Erica Howe

La détermination de changer l’avenir du cancer   

Peu après son diagnostic initial, Erica a mis à profit sa notoriété et sa position au sein de la communauté du hockey pour recueillir des fonds pour la Société canadienne du cancer au profit des personnes comme elle atteintes de cancer. Elle a recueilli plus de 40 000 $ pour la recherche contre le cancer et des services de soutien essentiels à l’échelle nationale.

Mais Erica ne s’est pas arrêtée là. Elle a organisé un match de sensibilisation au cancer entre son ancienne équipe, les Sceptres, qui accueillaient leurs rivales, l’équipe Victoire de Montréal, au Coca-Cola Coliseum. À Toronto, le 21 décembre 2024, plus de 9000 partisans et les deux équipes de la LPHF ont aidé à recueillir des fonds supplémentaires et ont soutenu Erica pendant son expérience du cancer.

« Je ne sais pas si je pourrai un jour exprimer à quel point cela a été significatif et m’a aidée à traverser cette épreuve », confie Erica.

Ce match a été un moment inoubliable dans l’expérience du cancer vécue par Erica. Après le match, elle s’est sentie plus à l’aise pour partager son histoire avec sa communauté. Elle se sentait moins seule.

« Je crois que, dans le hockey, on dit toujours qu’il faut laisser les choses dans un meilleur état qu’on les a trouvées », explique Erica. « Et je parle des personnes qui m’ont précédé et qui ont facilité mon parcours, et je veux faire de même pour d’autres personnes qui sont atteintes de cancer. Je veux faciliter leur expérience. »

Erica a été entourée par sa communauté du hockey après son diagnostic et pendant ses traitements. Après avoir reçu tant d’amour et de soutien, Erica était déterminée à faire en sorte que toutes les personnes touchées par le cancer puissent ressentir la même chose.

« Et pendant que je m’efforçais d’y faire face, en pensant à ceux qui n’ont peut-être pas ces ressources, j’avais tout cela pour moi et cela restait l’une des plus grandes épreuves de ma vie, physiquement et émotionnellement. Je pense aux personnes qui n’ont pas ces ressources, et je pense que c’est encore plus important. C’est pourquoi nous sensibilisons le public et recueillons des fonds pour la recherche contre le cancer et les services de soutien afin d’aider les personnes qui en ont le plus besoin. » 

Reconnaissante envers les personnes qui l’ont précédée 

En tant qu’athlète professionnelle, Erica était habituée à avoir un plan et une routine : elle voyait l’objectif final et travaillait sans relâche pour l’atteindre.

« Tout au long du processus, je me souviens m’être dit que j’étais très reconnaissante envers les personnes qui m’avaient précédée dans cette expérience. Les personnes qui ont participé aux essais cliniques, les chercheurs, tous ceux qui m’ont facilité la tâche, car le jour où je suis entrée dans le cabinet de l’oncologue, vous savez, le plan était clair. »

Maintenant libérée du cancer, Erica commence à se sentir à nouveau normale. Elle organise des camps de gardiens de but dans sa région et se rend compte du chemin parcouru en un an.

Mais cette détermination de recueillir des fonds et de faciliter la vie des gens ne s’est pas arrêtée après ses propres traitements. 

Erica Howe on the ice with five other goaltenders
Erica donne quelques conseils aux autres gardiens de but

Le Défi des gardiens d’octobre 

Dès qu’Erica a entendu parler de la campagne du Défi des gardiens d’octobre, elle a été ravie d’y participer. Ses deux mondes s’associaient : le hockey et la collecte de fonds pour la recherche sur le cancer du sein pendant le Mois de la sensibilisation au cancer du sein.

Au cours de la campagne du Défi des gardiens d’octobre, les gardiens de but de tout le Canada organisent des collectes de fonds afin d’aider la Société canadienne du cancer à financer la recherche sur le cancer et à fournir des services de soutien à l’échelle nationale. Le Défi des gardiens d’octobre rassemble les communautés, unies par le même objectif, celui de créer un monde où toutes les personnes au pays peuvent profiter pleinement de la vie, plus longtemps.

« Mon expérience du cancer n’était pas très différente de celle d’un gardien de but entouré de ses coéquipiers. Mais il y a aussi des moments où vous êtes seule dans le filet, sans personne à vos côtés, où vous avez encaissé un but, et où c’est à vous de trouver la solution. C’est la même chose. »

Erica reste déterminée à continuer à s’impliquer dans le sport qui est toute sa vie depuis qu’elle a chaussé ses premiers patins. Sa carrière professionnelle est terminée pour l’instant, mais sa passion pour l’entraînement et la formation de la prochaine génération de joueurs de hockey exceptionnels n’a fait que croître.

Erica Howe parle de son expérience du cancer, de hockey et du défi des gardiens d’octobre

[Erica est assise face à la caméra dans un vestiaire de hockey.] 

Je m’appelle Erica Howe. J’ai 32 ans et je suis une athlète professionnelle à la retraite, une pompière et une survivante d’un cancer du sein.

[Erica en équipement de gardienne de but et vêtue du chandail de Toronto.] 

J’ai trouvé une masse dans mon sein gauche et je n’y aurais pas prêté attention.

[Erica et d’autres pompiers devant un camion.] 

[Erica en équipement de gardienne de but tenant une rondelle de hockey.]

Je suis jeune, en bonne santé, une athlète professionnelle, et je ne serais pas allée chez le médecin. Heureusement, j’étais à un événement caritatif et mes amis m’ont convaincu d’aller consulter mon médecin.  

[Des gardiens de but de hockey formant un cercle avec Erica au centre.]

Quel est le pire qui puisse arriver ?

[Erica est assise dans le vestiaire, vêtue d’un chandail de hockey dudéfi des gardiens d’octobre.]

À partir de ce moment-là, j’ai passé une mammographie, une échographie, une biopsie, et les résultats ont révélé un carcinome canalaire infiltrant. J’étais sous le choc. Jamais je n’aurais pensé que ce serait moi qui recevrais un diagnostic de cancer.

[Erica marche en blouse d’hôpital et fait sonner une cloche.]

J’ai d’abord subi une intervention chirurgicale, suivi d’une période de rétablissement. Ensuite, j’ai reçu de la chimiothérapie, et je m’en suis remise aussi. Finalement, il y a eu la radiothérapie, puis des médicaments pour bloquer les hormones et d’autres traitements. C’est un peu ce que j’ai vécu dans la dernière année.

[Erica en blouse d’hôpital et bonnet, pouce en l’air.]

Mais maintenant, je commence à trouver un équilibre et à retrouver ma vie, que ce soit en faisant de l’exercice ou en participant à un camp de gardiens de but.

[Erica sur une patinoire, donnant des conseils aux gardiens de but.]

Dans le milieu du hockey, on dit toujours qu’il faut laisser les choses dans un meilleur état que celui dans lequel on les a trouvées.

[Erica assise dans le vestiaire.]

Et je parle des personnes qui m’ont précédé et qui ont facilité mon parcours. À mon tour,je veux faire de même.

Appel à tous les gardiens de but.

[Erica donnant des instructions sur une patinoire, entourée de joueurs de hockey.]

Joignez-vous à moi et à la communauté du hockey pour soutenir la Société canadienne du cancer en vous inscrivant au défi des gardiens d’octobre. Ensemble, nous pouvons contribuer aux découvertes qui pourraient transformer l’avenir des personnes atteintes de cancer.

[Logo Le défi des gardiens d’octobre apparaît à l’écran.]

[Logo de la Société canadienne du cancer accompagné du texte « Ça prend une société ».]