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Neuf mythes sur le cancer de la prostate auxquels il ne faut pas croire

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes canadiens. En moyenne, 76 Canadiens reçoivent chaque jour un diagnostic de cancer de la prostate. Étant donné que ce cancer touche tant de personnes, beaucoup d’information circule sur les risques, les effets du traitement et les résultats de cette maladie. Mais il y a également beaucoup d’information erronée.

À l’occasion du Mois de la sensibilisation au cancer de la prostate, découvrez la vérité sur ces mythes courants afin de pouvoir distinguer la réalité de la fiction.

1) Mythe : Le cancer de la prostate touche seulement les hommes âgés.

Fait : Bien que le risque de cancer de la prostate augmente avec l’âge, ce dernier n’est qu’un facteur de risque parmi d’autres. Les hommes dans la soixantaine sont ceux qui reçoivent le plus souvent un tel diagnostic, mais certains comportements, substances ou conditions peuvent également influencer vos risques de développer un cancer de la prostate.

Certains risques échappent à votre contrôle. Par exemple, si un parent proche (votre père, votre frère ou votre fils) a reçu un diagnostic de cancer de la prostate, votre risque de développer ce cancer est plus élevé. Le cancer de la prostate touche également plus souvent les hommes noirs que les hommes d’autres origines ethniques.

D’autres facteurs de risque peuvent inclure le poids, des mutations génétiques héréditaires ou une grande taille à l’âge adulte. Renseignez-vous sur les autres facteurs de risque possibles du cancer de la prostate et posez des questions à votre médecin à ce sujet.

Assis sur un canapé, un homme écrit sur un bloc de papier.

2) Mythe : Le cancer de la prostate est toujours fatal.

Fait : Le taux de mortalité lié au cancer de la prostate est en baisse depuis 1995 grâce, en partie, à l’amélioration des traitements rendue possible par la recherche sur le cancer. On estime qu’environ 1 Canadien sur 8 développera un cancer de la prostate au cours de sa vie et que 1 sur 30 en mourra.

Lorsque le cancer de la prostate est détecté à ses tout débuts, près de 100 % des hommes ayant reçu un tel diagnostic survivront au moins cinq ans. Mais s’il est détecté tardivement, le taux de survie à cinq ans chute à 41 %. C’est pourquoi le dépistage du cancer de la prostate est si important. Pour en savoir plus sur le dépistage du cancer de la prostate à un stade précoce.

Un homme assis sur une table d’imagerie par résonance magnétique. Un médecin se tient à ses côtés, penché sur ses notes.

3) Mythe : Un taux élevé d’APS signifie que vous avez un cancer de la prostate.

Fait : Le test de l’antigène prostatique spécifique (APS) mesure la quantité d’une protéine produite par les cellules de la prostate dans le sang. Le test de l’APS est souvent utilisé pour trouver le cancer de la prostate à ses débuts.

Les taux d’APS peuvent être élevés pour différentes raisons. Cela ne signifie pas toujours que vous avez un cancer de la prostate. Les taux d’APS augmentent naturellement avec l’âge. Un taux supérieur à la normale peut être causé par plusieurs facteurs, tels qu’une hypertrophie de la prostate due à une hyperplasie bénigne de la prostate HBP , une infection des voies urinaires, une inflammation ou une infection de la prostate, une activité sexuelle incluant l’éjaculation ou encore, un examen médical ou une intervention récente touchant la prostate.

4) Mythe : Les traitements du cancer de la prostate entraînent la perte de votre vie sexuelle.

Fait : Il est fréquent que les traitements contre le cancer de la prostate entraînent des changements dans la vie sexuelle d’une personne, tels qu’une baisse de la libido ou un dysfonctionnement érectile. Certains changements peuvent être temporaires, d’autres permanents, mais cela ne signifie pas pour autant que cette partie de votre vie est terminée. Votre équipe soignante peut vous aider à surmonter ces difficultés.

Les urologues, psychologues, psychiatres, médecins de famille ou autres spécialistes peuvent vous aider à résoudre vos problèmes sexuels.

Pour plus d’information, consultez notre ressource sur la sexualité, l’intimité et le cancer.

Un homme assis sur un canapé parle à une personne tenant à la main une planchette à pince.

5) Mythe : Le traitement entraînera une perte permanente du contrôle de la vessie.

Fait : Bien que les problèmes de vessie soient un effet secondaire courant de la chirurgie, de la radiothérapie et du cancer lui-même, il existe des moyens de gérer l’incontinence urinaire. Tout traitement qui consiste à retirer la prostate ou à détruire le tissu prostatique peut affecter la miction. Dans certains cas, l’effet peut être permanent. Dans d’autres, il peut être temporaire et durer de quelques semaines à quelques mois.

Votre équipe soignante peut vous aider à gérer vos problèmes de vessie. Il peut s’agir notamment d’avoir recours à un entraînement et à des exercices pour la vessie, à des médicaments, à des dispositifs médicaux ou à une intervention chirurgicale.

6) Mythe : Le cancer de la prostate se manifeste par des signes ou des symptômes.

Fait : De nombreux cancers de la prostate se développent lentement et ne causent aucun symptôme ni problème. Aux tout premiers stades de la maladie, les signes ou symptômes du cancer de la prostate ne sont pas toujours évidents, mais peuvent entraîner des changements dans l’organisme à mesure que la tumeur se développe. Si des signes apparaissent, ils ne sont pas toujours liés à des problèmes de vessie ou d’éjaculation. Parmi les autres signes peuvent figurer une sensation de fatigue ou encore une douleur ou une raideur persistante dans le dos, les hanches ou le bassin.
Un médecin portant un stéthoscope et un sarrau de laboratoire écrit sur un graphique.

7) Mythe : Le cancer de la prostate est habituellement diagnostiqué à un stade avancé.

Fait : Le cancer de la prostate peut être diagnostiqué à n’importe quel stade. Il existe deux tests permettant de trouver le cancer de la prostate à ses débuts. Le test de l’APS peut révéler des problèmes de prostate, mais ne permet pas de diagnostiquer un cancer. Le toucher rectal (TR) est un examen physique de la prostate réalisé par le rectum. L’utilisation combinée de ces deux tests est plus efficace pour la détection précoce que l’utilisation de l’un ou l’autre seul.
Gros plan d’une personne en blouse d’hôpital, assise sur un lit, les mains jointes posées sur les genoux.

8) Mythe : L’HBP augmente votre risque de développer un cancer de la prostate.

Fait : L’HBP est une hypertrophie de la prostate causée par une prolifération excessive de cellules (appelée hyperplasie) dans la prostate. L’HBP est une affection non cancéreuse et elle n’est pas associée à un risque accru de cancer de la prostate. L’HBP n’est pas considérée comme un problème de santé, sauf si elle provoque des symptômes. À 70 ans, presque tous les hommes présentent une certaine hypertrophie de la prostate.

9) Mythe : L’intervention chirurgicale est le meilleur traitement contre le cancer de la prostate.

Fait : Votre équipe soignante élaborera un plan de traitement en fonction de votre état de santé, de renseignements précis sur le cancer et de facteurs personnels. Les autres traitements du cancer de la prostate peuvent inclure la radiothérapie, l’hormonothérapie, la chimiothérapie ou la thérapie ciblée.

Lorsque votre équipe de soins décide des traitements à proposer pour le cancer de la prostate, elle prend en considération des facteurs tels que le type de cancer et le stade, ainsi que les effets secondaires possibles des traitements.

Deux chirurgiens vêtus de blouses chirurgicales font des points de suture à l’aide d’une paire de ciseaux et de fil chirurgical.

Contribuez à changer l’avenir du cancer de la prostate

Le cancer de la prostate étant l’un des cancers les moins évitables, des avancées dans la recherche sont nécessaires pour sauver davantage de vies. À l’occasion du Mois de la sensibilisation au cancer de la prostate, joignez-vous à la Société canadienne du cancer pour financer des travaux de recherche de pointe visant à améliorer le dépistage précoce, le traitement et le soutien.