Grâce à un test novateur mis au point par le Dr Torsten Nielsen, clinicien-chercheur, avec le concours de la Société canadienne du cancer (SCC), il est plus facile de diagnostiquer avec précision différents cancers des tissus mous, ce qui permet de changer des vies comme ce fut le cas pour Kieren O’Neil
À l’âge de neuf ans, Kieren avait des douleurs constantes et une bosse dans le bras gauche. Pendant un certain temps, un diagnostic n’a pas été établi, car les tests habituels ne parvenaient pas à détecter son cancer.
«Kieren a été malade pendant longtemps. Il souffrait tellement. Nous essayions tous de comprendre ce qui se passait. C’était très inquiétant, se rappelle Sharon, sa mère. Notre famille a passé des mois à consulter un médecin après l’autre et à se rendre à l’hôpital, mais personne ne pouvait déterminer avec exactitude ce que c’était.»
C’est au moyen d’un test moléculaire de diagnostic du sarcome, mis au point par le Dr Nielsen grâce à une subvention de la SCC, que Kieren a su qu’il était atteint d’un sarcome synovial, un type de cancer rare qui peut naître dans de nombreux tissus mous, dont les tendons, les muscles et les nerfs. Le test a également permis de déterminer dans quel ordre recourir à la chirurgie, à la radiothérapie ou à la chimiothérapie pour offrir le meilleur traitement à Kieren.
« Notre découverte a fait toute une différence dans le traitement de Kieren, affirme le Dr Nielsen, qui dirige un laboratoire de recherche à l’Université de la Colombie-Britannique et travaille comme pathologiste à l’Hôpital général de Vancouver (VGH). C’est en partie pourquoi Kieren est en vie aujourd’hui et peut utiliser son bras normalement. »
Maintenant âgé de 22 ans, Kieren s’adonne au vélo, au kayak et au curling sans douleur, et termine un baccalauréat ès sciences en physique à l’Université Thompson Rivers. Comme lui, près de la moitié des personnes atteintes d’un sarcome synovial peuvent aujourd’hui être guéries grâce à une intervention chirurgicale et à la radiothérapie parce que leur cancer a été détecté assez tôt à l’aide du test conçu par le Dr Nielsen.
Aujourd’hui, la détection des gènes de fusion des sarcomes est régulièrement utilisée comme test de première ligne au VGH et pour évaluer un nombre croissant de cas pour qui d’autres établissements canadiens ont recommandé le test. Grâce au financement de la SCC, un test qui aurait nécessité trois à quatre semaines et coûté plus de 1000 $ se fait maintenant en trois jours au coût de 300 $. Ainsi, les personnes atteintes de cancer obtiennent-elles des réponses plus rapidement tandis que diminue la pression sur le système de soins de santé.
Le Dr Nielsen et son équipe travaillent actuellement sur deux tests supplémentaires destinés à d’autres types de sarcomes, dont un pour les liposarcomes qui a récemment été approuvé et est utilisé au VGH.
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