Nouvelle

Les soins palliatifs doivent demeurer une priorité

Chantel standing next to her mother.
Chantel Bourgeois et Debra Meyer

La pandémie de COVID-19 nous a montré qu’il existe toujours des écarts substantiels en matière d’accès aux soins palliatifs, car les personnes atteintes de cancer et leurs proches aidants se heurtent à de nouveaux problèmes dans notre système de soins de santé. Pour Chantel Bourgeois, les mesures de santé publique instaurées durant la pandémie ont empêché sa famille d’être pleinement présente auprès de sa mère, Debra Meyer, au centre de soins palliatifs où elle avait été admise.

Après avoir reçu un diagnostic de cancer avancé du poumon en 2019, Debra a entrepris un traitement qui a été reporté durant la pandémie. Près d’un an plus tard, à la fin d’avril 2020, sa famille a été informée qu’elle souffrait d’un cancer métastatique et qu’elle aurait bientôt besoin de soins de fin de vie. Debra a été emmenée au centre de soins palliatifs le 6 mai 2020.

Vu la gravité de la pandémie, Chantel ne pouvait faire que des visites très limitées à sa mère. Comme l’accès était restreint et qu’une seule personne à la fois était autorisée dans la chambre de Debra, une grande partie de sa famille devait la visiter à distance à travers une fenêtre.

« Durant une expérience normale de soins de fin de vie et de soins palliatifs, une personne est entourée de son réseau de soutien et sa chambre est pleine d’amour, dit Chantel. C’est déchirant de penser que ma mère ne pouvait pas être avec les membres de sa famille et ses petits-enfants. On lui enlevait ce qui était sa raison de se battre et ce qui la rendait heureuse. »

Après avoir passé plus d’un mois au centre de soins palliatifs, Debra est décédée sans avoir sa famille à son chevet. Ayant vécu les difficultés d’être une proche aidante durant une pandémie, Chantel espère que notre système de soins de santé accordera la priorité aux besoins des patients recevant des soins palliatifs afin que personne n’ait à faire face au cancer seul.

« Personne ne mérite de mourir seul, sans visage familier, sans paroles apaisantes et sans main à tenir. Personne ne mérite de finir sa vie en regardant les visages de ses êtres chers à travers une fenêtre, incapable de les entendre clairement, incapable de les toucher et incapable de ressentir leur amour. Ce n’est pas ainsi que nous avions imaginé ses derniers moments », ajoute Chantel.

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