L’industrie qui a rendu des Canadiens accros au tabagisme rapplique. Cette fois, ce sont les cigarettes électroniques qui créent une dépendance à la nicotine chez les membres de notre plus jeune génération et qui augmentent leur risque de devenir des fumeurs.
Les cigarettes électroniques étaient censées aider les fumeurs adultes qui ne réussissent pas à écraser, mais des études révèlent que leur utilisation est en forte hausse chez les jeunes.
Des données troublantes, diffusées en juin dernier, indiquent que le taux de vapotage a grimpé de 74 % chez les 16 à 19 ans au Canada de 2017 à 2018. Fait encore plus préoccupant, l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves de 2018-2019 montre que l’utilisation des cigarettes électroniques chez les élèves des écoles secondaires du pays a doublé en deux ans et triplé en quatre ans.
À la Société canadienne du cancer (SCC), nous savons que nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre une autre génération de Canadiens accros à la nicotine.
C’est pourquoi la SCC presse les gouvernements fédéral et provinciaux d’agir immédiatement pour réduire l’utilisation des cigarettes électroniques chez les jeunes. Une intervention globale est requise, notamment des mesures concernant la publicité, les arômes, les concentrations maximales de nicotine, les taxes, la vente uniquement dans les magasins spécialisés de produits de vapotage et la vente de tabac et de cigarettes électroniques à des personnes de 21 ans au minimum.
Depuis déjà plusieurs années, la SCC milite pour le durcissement des lois sur les cigarettes électroniques partout au Canada. Et des progrès importants ont été réalisés. Par exemple, en date de février 2020, 11 provinces et territoires avaient adopté des lois interdisant la vente de cigarettes électroniques aux mineurs, l’utilisation de cigarettes électroniques dans les lieux de travail/endroits publics sans fumée de même que la vente de cigarettes électroniques dans les endroits où la vente de produits du tabac est défendue, restreignant l’affichage et interdisant les présentoirs visibles dans les magasins de détail (sauf les magasins spécialisés de produits de vapotage).
Les gouvernements vont de plus en plus loin. Des restrictions sur la publicité sont au cœur d’un projet de loi fédérale et sont en vigueur dans certaines provinces. La Nouvelle-Écosse interdira les arômes dans toutes les cigarettes électroniques (sauf l’arôme de tabac) dès le 1er avril, et l’Île-du-Prince-Édouard a proposé des règlements similaires. Le 1er mars, l’Île-du-Prince-Édouard est devenue la première province à imposer que la vente de produits du tabac et de cigarettes électroniques ne soit permise qu’à des personnes de 21 ans, au minimum et à n’autoriser la vente de cigarettes électroniques que dans les magasins spécialisés. La Colombie-Britannique et l’Ontario interdiront la plupart des cigarettes électroniques aromatisées dans les dépanneurs et les stations-services. La Colombie-Britannique, l’Alberta et la Nouvelle-Écosse instaurent une taxe sur les cigarettes électroniques. La Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse se rapprochent d’une concentration maximale de 20 mg/ml de nicotine. Le gouvernement fédéral se prépare à réglementer les concentrations de nicotine et les arômes.
Malgré les progrès accomplis, il reste encore beaucoup à faire. Nous prévoyons continuer de travailler avec les gouvernements afin que de solides mesures soient en place pour protéger nos jeunes.
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